(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
L'indice CAC 40, qui avait ouvert en forte baisse mardi, est parvenu à repasser en dernière partie de séance au-dessus des 8 000 points symboliques, à l'issue d'une séance nerveuse, marquée par une certaine volatilité. L'appétit pour le risque se contracte progressivement à mesure que les opérateurs se posent des questions au demeurant légitimes sur les niveaux de valorisation des stars de la tech américaine, et de la circularité des investissements et participation au sein de l'écosystème de l'IA (intelligence artificielle). Et ce sans nier qu'il s'agit d'une véritable lame de fond, comme a pu l'être le début d'internet à la fin du siècle dernier...
Côté valeurs, la "tech" perdait d'ailleurs quelques points à Paris, à l'image de représentants emblématiques comme OVH (-2,91%), Ubisoft (-3,47%), Soitec (-3,98%), Wordline (-4,09%) ou encore Nokia (-2,90%), ancien membre du CAC 40 qui va quitter la Bourse française.
Edenred (-8,58%) a terminé bon dernier du compartiment A de la cote (les plus grosses capitalisations), en raison de craintes d'évolution défavorables de la régulation dans les pays où il opère. A l'inverse, Vicat (+5,83%) a dominé le palmarès de ce compartiment A après avoir rendu une copie trimestrielle de bonne facture.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,53%) mais surtout du Nasdaq Composite (-2,04%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,17% à 6 771 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1490$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 60,50$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,07%.
> Quant au VIX, il valait 19 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité le rapport ADP sur l'emploi à 14h15 et l'ISM Services à 16h00. Il s'agit, respectivement, de publications produites par une entreprise privée (Automatic Data Processing) et d'une association professionnelle (Institute for Supply Management); aussi le shutdown, qui concerne les administrations fédérales, n'a pas de conséquences en la matière.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 8 260 points constituent formellement une résistance, qui ne deviendrait support qu'en cas de franchissement ample, rapide et dans de puissants volumes, le tout dans une fédération sectorielle importante. Alors que le S&P500 enchaîne les gaps de poursuite sur les sommets, le CAC plafonne sous les siens. En conséquence, l'indice RSI (force relative), qui a commencé à s'infléchir le 21 octobre, envoyant un signal précoce, est désormais en chute libre.
A noter que le gap du 15 octobre n'a symboliquement pas été comblé intégralement, ce qui met à mal la théorie d'un pullback sur les 7 940 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8260.00 points.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
