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Avec l'appui de la formation de nouveaux records sur le Dow Jones, indice riche en valeurs bancaires, le CAC 40 a gagné 0,79% à 8 085 points jeudi, au lendemain du verdict de la Fed sur sa politique monétaire. Une réunion de politique monétaire qui n'a pas réservé de surprise, sur l'ampleur de baisse des taux fédéraux en tous cas.
La Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux d'intérêt d'un quart de point mercredi 10 décembre pour la troisième fois consécutive, les ramenant dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%. Mais une pointe de suspense demeurait malgré tout. Plusieurs responsables (douze personnes votent) avaient en effet fait comprendre qu'ils n'étaient pas sûrs que cette détente s'impose.
La Fed envisage une seule baisse de taux l'année prochaine, soit au sens des "dots plots", pour un taux directeur proche des 3% début 2027. Selon la médiane de ses prévisions annoncées mercredi, les États-Unis pourraient connaître une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% sur un an fin 2026 (contre 1,8% estimé précédemment). L'inflation pourrait être alors meilleure que précédemment redouté (2,4% contre 2,6% auparavant). Quant au chômage, il resterait au niveau actuel (4,4%).
Au final, deux responsables se sont opposés à la baisse des taux. Il s'agit du président de la Fed de Kansas City, Jeffrey Schmid, qui s'était déjà opposé à une détente lors de la précédente réunion, fin octobre. Il a été rejoint mercredi par le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbe. Stephen Miran, récemment nommé par le président Donald Trump, voulait lui une détente plus forte, d'un demi-point, soit 50 points de base.
Deutsche Bank évoque "des signaux implicites indiquant que la Fed pourrait maintenir ses taux inchangés jusqu'au début de 2026". Par exemple, Jerome Powell a souligné que le comité de politique monétaire était "bien placé pour attendre et voir comment l'économie évolue".
Au chapitre statistique, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties outre Atlantique à 233 000 unités, à un niveau légèrement supérieur aux 220 000 formées par le consensus.
Côté valeurs, le CAC 40 a été soutenu par Schneider Electric qui a pris 2,4% après avoir livré des perspectives de moyen terme rassurantes. Rappelons que Schneider Electric reste le groupe le plus important dans le calcul de l'indice parisien. Capgemini a progressé de 3,9% signant la deuxième plus forte hausse du CAC 40. Pour Citi, le secteur des groupes informatiques et de logiciels "est bien positionné pour assurer sa croissance, et sa valorisation est attrayante", explique l'établissement.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi en ordre dispersé, le Dow Jones gagnant 1,34% avec l'appui des bancaires, et le Nasdaq Composite reculant de 0,25%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,21% à 6 901 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1690$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 58,40$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,13%.
> Quant au VIX, il valait 15,77 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les prix à la consommation en France à 08h45.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec 3 gaps de poursuite pour autant de séances, du 10 au 12 novembre, l'indice CAC a su amorcé une reprise "en V" sur sa moyenne mobile à 50 jours (en orange). Cette reprise a pour l'instant défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail. Ce sont désormais les 8 260 points, testés 5 fois, qui sont sous pression. Dans l'immédiat, la base de travail reste celle des 8 000 / 8 260 points, théâtre d'une probable accumulation d'énergie.
Mais le support intermédiaire des 8 000 points est désormais lourdement fragilisé, notamment en raison du gap du 18 novembre. D'autant que la bougie d'école en englobante baissière sur NVidia le 20 novembre à elle seule a un effet sur le moral du marché dans son ensemble. La réaction de l'indice après le comblement complet du gap précité envoie un signal peu engageant, à court terme en tous cas.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7940.00 points relancerait la pression vendeuse.
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