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L'indice CAC 40 ne sera finalement pas parvenu à préserver ses maigres gains chèrement acquis en cours de séance jeudi, pour clôturer à l'équilibre, dessinant une bien vilaine bougie venant lorgner sur le seuil graphique très fragilisé des 7 500 points.
Au chapitre statistique, le PMI industriel allemand, légitimement sous la loupe des investisseurs, est ressorti en données préliminaires pour le mois en cours à 51,4, contre une cible à 50,6. Il sort donc de sa zone de contraction, dans une ampleur un peu plus forte qu'anticipé, sans balayer toutefois les inquiétudes récurrentes sur le modèle industriel allemand, qui a montré ses limites en période inflationniste.
Ce qui permet à l'indice synthétique industriel pour l'ensemble de la Zone Euro de battre sensiblement la cible, en ressortant à 45,9 points. Toutefois, "pour la Banque centrale européenne, ces toutes dernières données PMI ne sont guère rassurantes", commente Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank.
"La hausse des prix devrait conserver un rythme soutenu dans le secteur des services, comme le suggère l'accélération de l'inflation des prix payés et des prix facturés en octobre, très probablement liée à la persistance de fortes tensions sur les salaires, particulièrement prévalentes dans le secteur des services. Au vu de cette situation, la BCE devrait réduire ses taux directeurs de seulement 25 points de base en décembre, au lieu des 50 points de base auparavant anticipés."
A noter que les PMI américains sont ressortis légèrement en deçà des attentes, que ce soir pour l'industrie (47,8) ou les services (55,3).
Sur le volet des valeurs, les investisseurs ont dû décortiquer un torrent de résultats. En tête du CAC 40, Renault termine en hausse de 4,7% après avoir livré une activité rassurante au troisième trimestre durant lequel tant son chiffre d'affaires global que celui de l'automobile a progressé, hors effets de changes. Stellantis, qui communiquera son chiffre d'affaires la semaine prochaine, a gagné 1,7%.
Hermès limite ses gains à 1,1% après avoir une nouvelle fois livré une croissance à deux chiffres au troisième trimestre, faisant presque fi du ralentissement général du luxe.
Danone a également publié des revenus robustes au troisième trimestre, et clôture en hausse de 2,8%.
A contrario, Edenred a lâché 14,7%. La croissance a déçu et le groupe a fait part d'un risque réglementaire, à savoir un plafonnement de ses commissions en Italie.
Michelin a dérapé de 8,2% après avoir abaissé sa prévision de résultat opérationnel des secteurs pour 2024 à la suite d'une dégradation des volumes au troisième trimestre.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi en ordre dispersé, le Dow Jones se contractant de 0,33% à 42 374 points et le Nasdaq Composite gagnant 0,76% à 18 415 points, bien aidé par Tesla, qui a flambé de 21,92% dans la foulée d'une publication trimestrielle enthousiasmante.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0820$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,30$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne à 10h00 et les commandes de biens durables aux Etats-Unis à 14h30. A 16h00 seront dévoilées les données révisées de l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont encore attendus. Les 7 500 points ont été davantage sous pression la semaine passée, un risque pour l'indice phare, qui a fait une incursion en deçà mercredi 16 octobre avant de se reprendre de façon significative en séance. Nouveau test le 22 octobre, avec une mèche basse sur la bougie correspondante.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
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