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CAC 40

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CAC 40 : Vent glacial sur les principales places financières

lundi 7 avril 2025 à 08h30

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Le vent qui traverse les principales places boursières de la planète est glacial depuis les annonces de la Maison Blanche sur les surtaxes douanières s'appliquant aux produits entrant sur le territoire américain. Dans le cas de l'Union Européenne, cette surtaxe est de 20%. En réaction, Bruxelles pourrait mener l'offensive en se concentrant sur une taxation des services numériques. En attendant, les ambassadeurs des États membres se sont réunis dans l'urgence. Selon la Maison Blanche, une cinquantaine de pays auraient engagé des négociations avec Washington.

"L'Europe prévoit d'annoncer des mesures de rétorsion prochainement et la Chine a déjà réagi avec 34% de hausse de ses droits de douane sur les importations américaines, de quoi entretenir l'escalade", commentent les analystes de Natixis. "Les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump mercredi soir sont particulièrement punitifs pour la Chine, qui s'est vu infliger des droits additionnels de 34%."

Vendredi, le CAC 40 déjà durement touché, a abandonné 4,26% supplémentaire. Outre-Rhin, l'indice phare allemand le DAX30 a plongé de 4,95%.

Oliver Blackbourn, gérant de portefeuille multi-actifs chez Janus Henderson, explique en quoi cette guerre commerciale n'est bénéfique pour personne: "Même l'administration américaine est prête à admettre que les droits de douane ne seront probablement pas bénéfiques pour l'économie à court terme. Les probabilités de récession ayant déjà augmenté avant le Liberation Day et les taux appliqués étant plus élevés que prévu, il faut s'attendre à ce que les anticipations du consensus évaluent une possibilité encore plus grande de contraction de l'économie américaine, ainsi que des craintes accrues pour le reste du monde."

"Aux États-Unis, on redoute que l'inflation ne soit poussée à la hausse, les fournisseurs refusant de réduire leurs coûts et les détaillants étant contraints d'augmenter leurs prix. Un dollar plus faible n'a pas joué le rôle d'amortisseur que beaucoup supposaient il y a quelques mois. Après ajustement pour tenir compte de l'inflation, les revenus sont déjà comprimés et l'on craint que les droits de douane n'agissent comme une « taxe » entraînant une contraction des dépenses de consommation réelles, qui constituent l'épine dorsale de l'économie américaine. La confiance des consommateurs s'est déjà considérablement érodée et les entreprises ont montré des signes de perte de confiance. Étant donné que de nombreuses autres grandes économies bénéficient de manière significative des exportations vers les États-Unis, un ralentissement du commerce pourrait être douloureux dans le monde entier."

Dans ce contexte, un coup d’œil à la santé de l'emploi au mois de mars vendredi est devenu accessoire. Notons tout de même que, parmi les principales conclusions du rapport NFP (Non Farm Payrolls) vendredi, le taux de chômage est ressorti en légère hausse à 4,2% de la population active. Le nombre de créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) est pour sa part ressorti à 228 000, très largement au-delà des attentes.

Côté valeurs, la banque, l'équipement automobile, et les services pétroliers ont particulièrement souffert vendredi, à l'image sans exhaustivité de Société Générale (-10,40%), Forvia (-6,87%) ou Vallourec (-8,08%).

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont dégringolé sans pour autant capituler, le Dow Jones perdant 5,50% et le Nasdaq Composite 5,82%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a plongé de près de 6% à 5 074 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0950$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 60,10$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 3,92%. Quant au VIX, il valait 45,30 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce lundi, à suivre en priorité l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro à 10h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le cadre technique est bouleversée, avec une rupture du seuil pivot psychologique des 8 000 points en fin de semaine 13. Rupture qui a été suivie de dégagements intenses, dans des volumes puissants. Le gap du 16 janvier est désormais intégralement comblé, sans aucune réaction des cours. Pire, une partie traversante (7 552 - 7 585 points). En deux séances, jeudi 03 et vendredi 04 avril, l'indice phare a perdu près de 520 points, et basculé dans le rouge pour son bilan depuis le 01/01.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Négatif
Résistance(s) :
7690.00 / 7810.00
Support(s) :
7200.00 / 7086.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Vent glacial sur les principales places financières (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

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