(BFM Bourse) - L'indice CAC 40 sera parvenu à grignoter des points tout au long d'une séance mal engagée pourtant, avec une ouverture en nette baisse et avec la publication en fin de matinée de chiffres d'inflation préoccupants en Zone Euro. L'indice phare parisien est parvenu à grappiller 0,69% en clôture.
Les IPC sont ressortis à +8.5% pour le mois de février en rythme annuel, au-delà des attentes (+8.3%) Soit un ralentissement beaucoup moins fort qu'espéré après les 8,6% de janvier... En données corrigées des éléments volatiles (inflation cœur), les prix ont progressé en rythme annuel, de 5.6%. De quoi mettre la pression sur la Banque Centrale Européenne (BCE) dans son pilotage monétaire pour les prochains mois.
"Si les prix de l'énergie ont offert un certain répit pour le troisième mois consécutif, les prix des denrées alimentaires ont continué à grimper", observe Ulrike Kastens, économiste Europe DWS. "Bien que la Banque centrale européenne (BCE) ne puisse pas influencer directement les prix des denrées alimentaires, ce sont précisément ces derniers qui entraînent une augmentation de l'inflation perçue par les consommateurs. La BCE ne peut l'ignorer. En outre, le taux de base a fortement augmenté pour atteindre 5,6 %, car les prix des services, en particulier, ont fortement augmenté. Nous ne prévoyons pas de véritable détente du taux de base cette année, car les entreprises continueront à répercuter la hausse de leurs coûts sur les consommateurs".
"Avec notre prévision d'un taux de base de 4,9 % en moyenne pour l'année, la BCE a encore beaucoup à faire. Même après la réunion de mars, il faut s'attendre à d'autres fortes hausses de taux afin de maîtriser le problème de l'inflation".
Côté valeurs, TotalEnergies a progressé de 1,97% à 59,12 euros, suivi de Kering (+1,78%) et ArcelorMittal (+1,7%). La plus forte baisse du CAC 40 est à mettre au passif de STMicroelectronics (-3,2%), qui, selon plusieurs analystes pâtit des annonces de Tesla.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont clôturé dans le vert à la faveur d'une (légère) détente sur le front des rendements obligataires. Le Dow Jones a gagné jeudi 1,05% à 33 003 points et le Nasdaq Composite 0,73% à 11 462 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,76% à 3 981 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0620$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 78.00$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce vendredi, une batterie d'indicateurs d'activité PMI Services (Zone Euro à 10h30). L'ISM Services américain, plus suivi, sera publié à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'enchaînement englobante baissière dans de puissants volumes et harami dans des volumes beaucoup plus discrets, en partie haute de mouvement de momentum haussier, libère un potentiel baissier de court terme, potentiel qui gagnerait en ampleur uniquement en cas de rupture de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé). A noter la clôture proche des points bas de séance mercredi, certes mais l'absence de peur à ce stade. Le combat contre cette moyenne mobile est âpre.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7422.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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