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En bas de figure de congestion, probablement en diamant, le CAC40 (+0,45%) a traduit lundi la digestion des chiffres sur l'emploi américain publiés en fin de semaine dernière.
Pour rappel, publié vendredi, le traditionnel NFP, toujours très suivi, a mis en évidence des créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture) de l'ordre de 210 000 unités, sous la cible à 224 000, ainsi qu'une stabilisation du taux de chômage à 3.6% de la population active. Voilà pour le "ouf de soulagement". Il faut en revanche noter que la dynamique des salaires (+0,4% en rythme mensuel) dépasse les attentes, et devrait mécaniquement alimenter les débats vers un maintien de la fermeté monétaire lors du prochain FOMC. Pas de quoi, donc, faire infléchir la Fed dans sa décision de relever de 25 pdb les Fed Funds à la fin du mois. Un scénario probable à hauteur de 92.4% selon l'outil FedWatch du CME Group.
"Si l’étau semble donc (doucement) se desserrer, les tensions salariales demeurent avec une nouvelle hausse du salaire horaire de 0.4% en juin, soit une progression des salaires de 4.4% sur un an, inchangée par rapport au mois précédent. Si la spirale inflationniste « prix-salaires » semble écartée, ces tensions freinent la désinflation, notamment dans les services, gourmands en capital humain", analyse Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
"Si les signes de faiblesse sur le marché du travail américain sont de plus en plus visibles, en lien avec le ralentissement de la croissance et alors que les excès post-covid sont en train d’être purgés, on aurait clairement pu s’attendre à un retournement plus marqué avec un resserrement monétaire de 5% en un peu plus de 12 mois."
Les opérateurs optent ainsi pour la la prudence avant la publication de statistiques majeures aux Etats-Unis à savoir l'indice des prix à la consommation pour juin mercredi, avant ceux à la production jeudi.
Au chapitre statistique lundi, les marchés ont pris connaissance de matin de l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro, indice qui a fondu davantage qu'anticipé, de -17 à -22,5, au plus bas depuis novembre 2022.
Côté valeurs, la plus forte hausse est signée par Safran (+1,5%) suivie de Saint-Gobain (+1,1%) tandis qu'Engie (-1,3%) a accusé le plus fort repli à la clôture. Kering a repris 0,7% alors que selon le Financial Times, le groupe de luxe aurait racheté pour 3,5 milliards d'euros, la société de haute parfumerie Creed en juin. Sur les capitalisations moyennes, la biotech Nanobiotix a rebondi de 40% grâce à la signature d'un accord de licence avec le laboratoire néerlandais Janssen, qui s'annonce prometteur.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions sont parvenus à grappiller quelques points lundi, à l'image du Dow Jones (+0,45% à 15 673 points) ou du Nasdaq Composite (+0,18% à 13 685 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,24% à 4 409 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1020$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,40$.
A l'agenda ce mardi, à suivre en priorité l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande à 11h00 et l'indice NFIB des petites entreprises américaines à 12h00. Les indices des prix à la consommation aux Etats-Unis seront publiés demain, 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La bougie hebdomadaire de la semaine 27, baissière, englobe totalement, par son corps, la bougie de la semaine 26. Le message négatif délivré, à court terme tout du moins, prend corps. Le cas échéant, nous serions au cœur - c'est-à-dire dans sa phase la plus large - , d'une figure en diamant. Pour rappel, il s'agit d'une figure proche d'un losange. Graphiquement, le diamant ressemble à un losange plus ou moins aplati : au début de la formation de la configuration, les cours évoluent à l'intérieur d'un coin qui va en s'agrandissant, puis, à mi-parcours, ils oscillent à l'intérieur d'un triangle qui va en s'amenuisant. La volatilité intense jeudi accrédite cette thèse. Cette figure peut être infirmée, notamment en cas de sortie précoce par le bas.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7410.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7015.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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