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KERING

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Kering : Combien a déboursé Kering pour s'offrir la maison de haute parfumerie Creed?

lundi 10 juillet 2023 à 10h15
Kering n'aurait pas regardé à la dépense pour s'offrir Creed

(BFM Bourse) - Selon le Financial Times, le propriétaire des marques Gucci ou Saint Laurent aurait déboursé 3,5 milliards d'euros pour racheter la maison de haute parfumerie Creed.

Kering n'aurait pas regardé à la dépense pour s'offrir la maison de haute parfumerie Creed et ainsi accélérer dans le segment en pleine croissance des produits de beauté de luxe.

Le propriétaire des marques Gucci ou Saint Laurent aurait versé la coquette somme de 3,5 milliards d'euros pour faire main basse sur cette maison anglo-française fondée en 1760, rapportent quatre personnes au fait du dossier au Financial Times.

Fin juin, Kering avait annoncé le rachat de Creed auprès de fonds contrôlés par BlackRock long term private capital Europe et de Javier Ferrán, actuel président de l'entreprise, mais le groupe n'avait pas dévoilé le montant de cette transaction.

La société pilotée par François-Henri Pinault avait alors délibérément souhaité passer sous silence cette information capitale, pour ne pas dévoiler les marges "considérables" réalisées par Creed, affirment deux sources proches du dossier au Financial Times.

Kering a déclaré que Creed avait réalisé un chiffre d'affaires de plus de 250 millions d'euros au cours de l'année écoulée jusqu'à la fin du mois de mars. Des revenus à mettre en perspective avec un Ebitda (excédent brut d'exploitation) d'environ 150 millions d'euros, ce qui lui confère une marge correspondante supérieure à 50 %, rapportent ces mêmes sources. Kering n'a pas souhaité commenter ces informations au Financial Times.

Un "prix élevé"

De son côté, Royal Bank of Canada (RBC) attribuait fin juin à Creed une valeur d'entreprise comprise entre 1 et 2 milliards d'euros, "et plus probablement dans le haut de cette fourchette". Pour formuler cette estimation, le bureau d'études s'était alors appuyé sur les multiples de transactions récentes comparables dans le secteur de la beauté, qui "sont de 4 fois la valeur d'entreprise par rapport au chiffre d'affaires et de 20 fois la valeur d'entreprise par rapport à l'excédent brut d'exploitation" à l'image de l'acquisition d'Aesop par L'Oréal, réalisée en avril dernier.

Cité par le Financial Times, Thomas Chauvet, analyste spécialisé dans l'industrie de luxe chez Citi, estime que l'acquisition de Creed par Kering a été réalisée à "un prix élevé". "C'est cher ... mais cela leur donne la crédibilité nécessaire pour montrer que leurs ambitions en matière de beauté sont sérieuses", abonde l'analyste au journal financier.

"Quand bien même la rentabilité serait très élevée, ce prix serait sensiblement supérieur aux transactions réalisées récemment sur le segment Parfums et ferait ressortir" des multiples de valeur d'entreprises de 14 fois le chiffre d'affaires et de 23 fois l'Ebitda, souligne Invest Securities. "Des multiples sans comparaison avec ceux de Kering (respectivement 3,2x et 9,2x) qui se rapprochent de ceux d’Hermès (respectivement 13,9x et 30x)", ajoute le bureau d'études.

Le directeur financier de Kering, Jean-Marc Duplaix, déclarait de son côté à l'AFP que Kering avait payé pour Creed "un prix qui est à la mesure de la qualité de cet actif absolument unique", le jugeant "cohérent" avec ceux pratiqués "dans le passé, dans ce segment-là".

L'acquisition de Creed constitue en effet une brique importante de la nouvelle division Kering Beauté, lancée en février dernier par le géant du luxe français et pilotée par une ancienne cadre de chez Estée Lauder, le géant américain des cosmétiques. Kering expliquait que cette emplette allait permettre à sa division Kering Beauté "d'acquérir une taille critique en vue de sa croissance future, dans un segment de marché stratégique".

Cette opération de croissance externe avait alors été saluée par le marché, car elle pourrait redynamiser un groupe dont la performance est ressortie contrastée à l'issue de son premier trimestre. Ces dernières années, Kering a dégagé une croissance plus faible que ses rivaux LVMH ou Hermès, et souffre encore de sa dépendance accrue à Gucci, sa plus grande marque.

A la Bourse de Paris, Kering évolue en légère baisse de 0,3% à 476,35 euros dans un marché parisien en quête d'une direction claire.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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