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Une copie impeccable du Suisse Richemont aura fait briller Paris jeudi, en raison du poids du secteur du luxe dans le CAC 40, qui a, sur gap puis extension haussière en séance, flambé de 2,14% à 7 634 points, dans des volumes en hausse. Fait technique majeur: le dépassement du seuil pivot des 7 500 points, qui assure un moment de respiration à la Bourse de Paris. L'Oréal a gagné 2,85%, Hermes 4,91%, Kering 6,18%, Christian Dior 8,59% et LVMH 9,15%. La plus importante capitalisation de la Bourse de Paris a bénéficié, en plus d'un relèvement de recommandation de la part de Bank of America qui a rehaussé son opinion à "acheter" contre "neutre" précédemment.

Le marché restait par ailleurs sur un sentiment agréable, le soulagement lié à la publication plus tôt dans la semaine d'une inflation américaine moins forte que prévu au sens des prix à la consommation. Les CPI aux Etats-Unis, le mois dernier, hors alimentation et énergie, n'auront progressé "que" de 0,2%, contre 0,3% attendu. De quoi permettre une détente bienvenue sur le 10 ans américain, à proximité des 4,70%. Il dépassait les 4,80% pour rappel en fin de semaine dernière dans la foulée de la publication d'un très solide rapport sur l'emploi.

Ces chiffres sur les prix, bien que rassurants, ne vont toutefois pas révolutionner la stratégie de politique monétaire de la Fed, qui reste "forcée" à la patience, sur fond de résilience impressionnante de la première économie de la planète. Ces chiffres permettent toutefois d'espérer, et de ne pas enterrer, la perspective de deux baisses de 25 pdb cette année, pour la rémunération des Fed Funds. En lieu et place de 25 pdb seulement.

"Il s’agit d’une donnée pour le mois de décembre, donc bien avant que la future administration et Donald Trump n’appliquent de nouveaux droits de douane. Le marché ne semble pas y avoir prêté attention…mais plusieurs membres de la Fed ces derniers jours ont pourtant mis l’accent sur ce point", tempère Alexandre Baradez (IG France), qui prévient: " la lutte contre l’inflation « collante » n’est pas terminée pour la Fed, et le ton des communications de l’institution monétaire ne devrait pas changer avant, au moins, le mois de mars et les prochaines projections trimestrielles."

Hier, les investisseurs ont pris connaissance de deux indicateurs indirectement liés à l'inflation: d'une part les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, ressorties à 217 000 nouvelles unités, mais surtout d'autre part, les ventes au détail mensuelles, qui ont manqué les attentes en décembre (+0,4% contre 0,5% anticipé). De quoi participer au mouvement de détente sur les rendements du 10 ans.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont soufflé hier, à l'image du Dow Jones (-0,16%) et du Nasdaq Composite (-0,89%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté légèrement de 0,21% à 5 937 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0290$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 79,20$.

A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les prix à la consommation en Zone Euro à 11h00 et le rapport mensuel sur l'industrie américaine à 15h15.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Nous avons assisté à un fait technique et graphique majeur jeudi 16 janvier avec le franchissement sur gap puis extension en séance, du seuil pivot des 7 500 points, qui retrouve ses attributs de support. La base de travail actuelle devient donc une bande entre 7 500 et 7 690 points, au sein de laquelle une certaine forme de volatilité est loin d'être exclue.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 7500.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes