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L'indice CAC 40, pénalisé par les dossiers cycliques, a fini sous les 7 500 points jeudi, en baisse de 1,32% à 7 477 points. L'aversion au risque a été encore bien palpable alors que les investisseurs gardent un œil sur le Proche-Orient où la situation s'est envenimée après le lancement de 200 missiles balistiques par l'Iran contre Israël, mardi.
Stellantis a perdu 4,09% et Renault 2,05%. Saint Gobain (-2,29%), Vinci (-2,76%), Orange (-3,86%) étaient également très mal orientées. Lanterne rouge de l'indice phare tricolore, Bouygues a lâché 4,75% après avoir abandonné ses objectifs de résultat brut d'exploitation et de croissance de chiffre d'affaires à l'horizon 2026 pour sa filiale télécoms. Les opérateurs affichent également leur grande prudence à l'approche, ce vendredi à 14h30, du point d'orgue statistique de la semaine, à savoir le rapport fédéral NFP (Non Farm Payrolls) sur la santé de l'emploi privé américain, hors agriculture.
En voici les attentes, sous la forme de trois consensus principaux. Tout d'abord le taux de chômage est attendu stable à 4,2% de la population active. Ensuite, les créations de postes dans le secteur privé sont attendues à 148 000, loin des 190/200 000 que nous avons eu pendant de nombreux mois, ce qui avaliserait le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine. Enfin, la progression des salaires horaires moyens est attendue à un niveau modérée, à +0,2%.
Les potentiels "écarts à la cible" sont importants car le cas échéant, ils amèneraient, en cas de tension persistante, la Fed à faire preuve de retenue dans son processus d'assouplissement monétaire.
Les opérateurs viennent de prendre connaissance hier des nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, sans écart significatif par rapport à la cible, à 225 000 nouvelles unités.
Pour être complet sur le front statistique, jeudi, l'ISM services américain a constitué un bonne surprise, en ressortant à 54,9 en septembre, très largement au-dessus des attentes. Bonne surprise également sur les données finales du baromètre PMI services en Zone Euro pour le mois de septembre qui ressort finalement à 51,4, contre 50,5 en premières estimations.
Les investisseurs gardent par ailleurs un œil inquiet sur les finances publiques dont la crédibilité est menacée à l'aune de l'ampleur de sa dette. Selon les données de l'INSEE ajustée à fin septembre, à la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique s'établit à 3 228,4 Milliards d' euros, soit une augmentation de 68,9 Md€, après +58,2 Md€ au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle s'établit à 112,0 %, après 110,5 % au premier trimestre 2024.
"Considérant le verdict des urnes du 7 juillet dernier, l'exécutif de centre-droit dirigé par le Premier ministre Michel Barnier est un fragile édifice, et une motion de censure n'est pas à exclure. De plus, les modalités de mise en œuvre de l'assainissement budgétaire requis manquent de clarté. Cela se traduit par une nouvelle hausse de la prime de risque sur les obligations d'État françaises par rapport aux emprunts fédéraux allemands", alertent les stratégistes de SwissLife AM.
Une première mesure d'augmentation des impôts, sur une portion marginale des foyers français, a été proposée hier matin. Elle concerne les foyers sans enfant gagnant plus de 500K€/an.
De l'autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé dans le rouge, symboliquement, une séance sans relief à la veille de chiffres clefs sur l'emploi. Le Dow Jones a perdu 0,44% et le Nasdaq Composite, à forte coloration technologique, 0,04%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a abandonné 0,17% à 5 699 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1030$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,30$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité le rapport NFP (Non Farm Payrolls), véritable bulletin de santé de l'emploi privé américain pour le mois écoulé.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le jeudi 26 septembre, l'indice CAC a franchi les 7 700 points, seuil graphique majeur. Non seulement il l'a franchi, mais il l'a fait dans des conditions techniques apportant du crédit: volumes en hausse, gap, clôture sur les sommets de séance, participation d'au moins 3 secteurs, actualité économique majeure.
Le message haussier a été renforcé par la capacité à terminer sur les plus hauts hebdomadaires grâce à la séance de vendredi. La participation, mesurée par les volumes, sur l'ensemble de la semaine, aura donné également du sens, tout comme la participation de plusieurs secteurs à la hausse, pas seulement le luxe. Nous avons en particulier assisté à de belles reprises sur des cycliques de type minières, ou des acteurs de premier plan de l'équipement automobile.
Lundi 30 septembre, avec confirmation le lendemain l'indice est repassé sous ce niveau, obérant les chances de le voir basculer en support durable. Les prochaines séances seront décisives. Tout comme le niveau de clôture hebdomadaire de cette semaine 40. Un passage sous les 7 465 points ce vendredi en clôture annoncerait une nouvelle vague de dégagements.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7690.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7465.00 points relancerait la pression vendeuse.
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