(BFM Bourse) - Poursuite du rebond de contestation sur l'indice phare parisien, qui aura mis fin à une hémorragie de 3 semaines de baisse, en parvenant à grappiller 0,70% la semaine passée, pourtant marquée par le ton particulièrement ferme des grands banquiers centraux, en particulier C. Lagarde à l'issue du Conseil des Gouverneurs jeudi. Sans parler de retour de l'appétit pour le risque, des mouvements de contestation, en particulier sur les dossiers ayant le plus souffert ces dernières semaines, auront aspiré le marché à la hausse.
Pour rappel la puissante Institution monétaire de Francfort a relevé ses taux directeurs de 75 points de base, comme très largement anticipé par les salles des marchés. Mais la BCE a également revu à la hausse ses prévisions d'inflation. L'indice des prix à la consommation harmonisé devrait ainsi progresser de 8,1% en 2022 puis 5,5% en 2023 et 2,3% en 2024, soit toujours au-dessus de son objectif d'une inflation proche de 2%. Des anticipations qui risquent de compliquer la tâche de la BCE de contenir une inflation au plus haut, les prix ayant grimpé en août à un niveau record de 9,1% sur un an dans la zone.
"La rhétorique hawkish sur l'inflation et les anticipations d'inflation montre que la BCE continuera à resserrer sa politique agressivement à court terme" pour les stratégistes de Nomura. "Par conséquent, [Nomura] change d'avis pour octobre et décembre, et table désormais sur 75 pb aux deux réunions (auparavant 50 pb dans les deux), et s'attend toujours à un dernier 25 pb en février 2023".
Le marché qui s'attendait très largement à cette hausse des taux a privilégié notamment en seconde partie de semaine passée des dossiers à fort effet Bêta (fort degré d'amplification par rapports aux indices de marché ou sectoriel), notamment sur l'énergie, les matières premières, la technologie ou encore le secteur des équipements automobiles. La palmarès du compartiment A vendredi est éloquent, avec des hausses très franches pour Eramet (+5,74% à 83,85 euros), Aramis Group (+6,43% à 5,13 euros), Faurecia (+7,28% à 14,52 euros) ou Rubis (+7,42% à 24,90 euros).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en nette hausse la séance de vendredi, à l'image du Dow Jones (+1,19% à 32 151 points) ou du Nasdaq Composite (+2,11% à 12 112 points) à la faveur d'une légère accalmie sur les rendements des obligations d’État. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,53% à 4 067 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0090$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 85,70$.
A suivre en priorité à l'agenda statistique ce lundi, la production industrielle italienne à 10h00. Mais c'est surtout l'inflation américaine, dès demain, qui concentrera toute l'attention des marchés sur la première partie de semaine.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Au sein d'une jambe baissière ample, amorcée le 17 août sur marubozu, l'indice phare parisien est en phase de courte congestion au-dessus du seuil symbolique des 6 000 points, dont une rupture accélérerait les dégagements. Cette rupture n'est pas d'actualité dans l'immédiat, et une respiration, nourrie par les dossiers ayant le plus souffert sur la fin de l'été, est anticipée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 6000.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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