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La dernière semaine d'août aura commencé dans le rouge vif à la Bourse de Paris dont l'indice phare, le CAC 40, a perdu 1,59% à 7 843 points. Résultat sur le plan technique: une bougie d'école en marubozu noir, sans aucune mèche donc, par définition, redonnant du sens au vaste range qui concentre les oscillations depuis la fin du mois d'avril.
La séance avait pourtant bien commencé, l'indice digérant le discours de J Powell, prononcé vendredi à l'occasion du symposium de Jackson Hole, discours ouvrant la voie à un abaissement des taux fédéraux dès le mois prochain, provoquant une flambée de Wall Street, déjà sur des sommets historiques. Mais l'actualité poltique s'est invitée lundi, avec une prise de parole du premier ministre François Bayrou, qui engagera la responsabilité de son gouvernement le 08 septembre, pour trancher la "question centrale de la maîtrise de nos finances". Autrement dit, le budget 2026, pour le moins rigoureux avec 44 milliards d’euros de réduction du déficit public sera au cœur du vote de confiance. Dores et déjà, le RN (123 députés), LFI (71), le PCF (17) et les Ciottistes (15) ont annoncé qu'ils ne voteront pas la confiance.
Une simulation rapide permet de conclure que le PS (parti socialiste) peut tenir le rôle d'arbitre. Or Olivier Faure, secrétaire général du parti à la rose, ne voit pas comment en l'état, ses députés pourraient voter la confiance.
Sur le plan monétaire, le Président de la Fed, sans engager pour autant formellement son institution, a pavé le chemin vers une baisse des taux fédéraux dès le mois prochain. De quoi provoquer un court moment d'euphorie à Wall Street, qui campait déjà sur des niveaux historiques.
Les États-Unis approchent du moment où la Fed devra baisser ses taux d'intérêt pour soutenir l'emploi, a estimé, vendredi 22 août, le président de la banque centrale Jerome Powell dans un discours très attendu, notamment par Donald Trump. Une dégradation "rapide" du marché du travail américain n'est pas à exclure et pourrait "justifier" une détente de la politique monétaire, et donc des taux d'intérêt, a prévenu le patron de l'institution depuis les rencontres de Jackson Hole, dans le Wyoming (ouest).
Il ajoute que la Fed se trouve dans une "situation délicate" car les nouveaux droits de douane mis en place par l'exécutif américain commencent dans le même temps à se répercuter sur les prix payés par les consommateurs au risque de raviver l'inflation.
La Federal Reserve achèvera sa prochaine réunion de politique monétaire le 17 septembre. Et les probabilités de baisse d'un quart de point de base des principaux taux directeurs sont de l'ordre de 87%, selon les données fournies par l'outil FedWatch du CME Group.
Au chapitre statistique lundi, les opérateurs ont pris connaissance de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, première économie de la Zone Euro. L'indice ressort en hausse à 89,0 points, légèrement au-dessus des attentes. Une reprise de l'économie allemande qui, si elle a le mérite de confirmer de nouveau, reste très fragile, selon les termes de Klaus Wohlrabe, Directeur de l'IFO.
Côté valeurs, l'annonce du vote de confiance a ranimé les craintes d'un blocage politique du côté des investisseurs. "Cela a clairement eu un impact sur le CAC 40. On le voit car les sociétés les plus pénalisées sont celles dont les activités sont le plus exposées à la France et au risque politique, comme les groupes de BTP et les banques. Il y a clairement une logique franco-française. On le voit avec BNP Paribas qui a perdu quasiment 3% en quelques minutes", décortique Frédéric Rozier de Mirabaud France. Les plus fortes baisses ont été accusées par Vinci (-5,8%), Eiffage (-5,4%), Veolia (-3,8%), Bouygues (-4,5%) et les banques BNP Paribas (-3,5%) et Société Générale (-3,5%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont consolidé après leurs récents records, à l'image du Dow Jones (-0,77%) et du Nasdaq Composite (-0,22%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,43% à 6 439 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1630$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 64,40$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,30%. Quant au VIX, il valait 14,79 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité à 16h00 l'indice de confiance des consommateurs américains (Conf Board), attendu en légère contraction à 96,3.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le vaste range (canal latéral), dont l'amplitude a une nouvelle fois été redéfinie les 31 juillet et 1er août, conserve du sens, et le refoulement des cours lundi 25 août, au contact de la borne haute vient le confirmer. Les 7 500 points sont renforcés dans leur rôle de support autant que les 7 940 points le sont dans leur rôle de résistance.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7940.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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