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Le marché parisien s'est une nouvelle fois montré prudent mercredi, son indice phare, le CAC 40, plafonnant sous les zéniths (-0,19% à 8 200points). Hier soir la Fed achevait un Comité de politique monétaire. Dans le brouillard en raison de l'absence de repères macroéconomiques majeurs depuis le début du shutdown, la Federal Reserve a poursuivi son mouvement d'assouplissement monétaire en baissant le rendement du Dollar de 25 points de base; c'était très largement attendu. Wall Street a été, sinon douché, calmé dans ses ardeurs après le ton empreint de prudence adopté par J Powell qui a prévenu les marchés: une nouvelle réduction en décembre est loin d'être acquise.
De son côté, la BCE achève ce jeudi une réunion de son Conseil des Gouverneurs. Un statu quo sur le "loyer" de l'Euro est très largement anticipé par les cambistes, qui ne manqueront pas d'être attentifs aux commentaires de Christine Lagarde sur les deux principales puissances économiques de la Zone Euro:
"L'Allemagne subit toujours sa crise industrielle et notamment ses mauvais choix stratégiques dans le secteur automobile. La France pâtit, elle, d'une crise politique sans fin qui pénalise le moral des agents économiques et qui freine la croissance", note Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest, qui poursuit:
"La Banque Centrale a fait preuve, récemment, d'une frilosité qu'elle avait abandonnée jusqu'à sa dernière baisse des taux. Christine Lagarde estime sans doute que le travail a été largement fait avec toutes les baisses de taux depuis plus d'un an et qu'il faut désormais attendre pour voir leur diffusion dans l'économie. Elle devrait toutefois garder la porte ouverte à une action supplémentaire dans les mois qui viennent, d'autant que la Réserve Fédérale américaine semble, elle, partie pour un cycle de baisses des taux."
Les opérateurs resteront attentifs aux évolutions dans les relations commerciales entre Washington et Pékin, avec "la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, la première depuis le début de la guerre commerciale, à la suite de l’annonce d’un accord-cadre préliminaire ce week-end par Scott Bessent. S’il paraît peu probable qu’un accord formel soit signé jeudi, cette rencontre illustre au moins la volonté des deux premières puissances mondiales d’éviter une nouvelle escalade. Même si, avec Donald Trump, tout reste possible", commente Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
Les deux hommes se sont rencontrés cette nuit, envoyant des signaux de détente significatifs, en Corée du Sud. Un accord sur les terres rares a été annoncé.
Côté valeurs, Bic a souffert (-7,9%) après avoir abaissé une nouvelle fois ses prévisions pour l'exercice en cours. L'ex-Orpea Emeis a bondi de 9,3% après avoir publié une progression de ses taux d'occupation au troisième trimestre. Le volatil secteur des communications par satellites a trusté les premières places du compartiment A de la cote, à l'instar de SESG (+5,06%) et Eutelsat (+8,86%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi en ordre dispersé, le Dow Jones perdant 0,16% et le Nasdaq Composite gagnant 0,55%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a joué les équilibristes sur les 6 890 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1650$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 61,10$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 3,98%.
> Quant au VIX, il valait 15,79 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité la conférence de presse de la BCE à 14h45.
Rappelons que France métropolitaine étant passée en heure d'hiver, Wall Street ouvre désormais à 14h30 (Heure de Paris), et non 15h30, dans l'intervalle, jusqu'au passage de la côte Est américaine à son tour à l'heure d'hiver. Idem, les statistiques habituellement publiées à 14h30 le sont à 13h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 8 260 points constituent formellement une résistance, qui ne deviendrait support qu'en cas de franchissement ample, rapide et dans de puissants volumes, le tout dans une fédération sectorielle importante. Alors que le S&P500 enchaîne les gaps de poursuite sur les sommets, le CAC plafonne sous les siens. En conséquence, mécaniquement, l'indice RSI a déjà commencé son inflexion.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7940.00 points relancerait la pression vendeuse.
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