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Digérant les décisions de grandes banques centrales, et à l'approche de repères statistiques sous forme de baromètres d'activité, le CAC a débuté la semaine sur une note de prudence, se repliant de 0,30% à 7 830 points dans des volumes quelconques. La zone technique des 7 940 points continue ainsi de faire pression.
Cette semaine concentre plusieurs rendez-vous majeurs, en particulier les toutes premières estimations pour le mois en cours des "PMI", ces indicateurs calculés après dépouillement d'enquêtes passées auprès des directeurs des achats d'entreprises. Les prix "PCE" (personal consumption index) figurent également au programme; il s'agit de la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation. Fed dont de nombreux Gouverneurs s'exprimeront cette semaine. L'occasion d'en savoir davantage sur l'approche "réunion par réunion" que va adopter la Réserve Fédérale, après son assouplissement monétaire de 25 points de base à l'issue de sa réunion de septembre.
"Les dernières données américaines montrent une amélioration des dépenses de consommation. Les enquêtes sortent en revanche en ordre dispersé avec un Empire en baisse avant le rebond marqué du PhilFed. Dans ce contexte, la Fed a, comme attendu, procédé à une baisse des taux de 25 pb. Stephen Miran, la voix de Trump au sein du FOMC, a immédiatement voté pour une réduction de 50 pb, projetant même des Fed funds à 3 % à la fin de l’année 2025. Waller et Bowman, dissidents en juillet, ont voté pour 25 points de base" relève Axel Botte, Directeur Stratégies Marchés d'Ostrum AM.
"Miranest donc isolé et sans réelle influence sur les décisions du FOMC. Selon Jerome Powell, une baisse de 50 pb n’a même pas été débattue. La surprise est venue de la révision à la hausse des projections de croissance et d’inflation pour 2026. Aucun membre du FOMC ne prévoit un taux de chômage supérieur à 4,5 % l’an prochain. Malgré un consensus solide sur la situation macroéconomique, les projections de taux des participants au FOMC s’échelonnent de 2,75 % à 4 % à partir de 2026."
Du côté des valeurs, Stellantis a reculé de 2,6% et Renault a perdu 1,55%, miné par l'avertissement sur résultats lancé par Porsche (-7,2%) vendredi soir après la clôture des marchés européens. Michelin (-1,41%) et OPMobility (-2,16%), pour les équipementiers, cédaient également du terrain. Du côté des petites et moyennes capitalisations, Genfit a reculé de 8,9% alors que la société de biotechnologies a annoncé l'arrêt d'un programme dans l'insuffisance hépatique aiguë sur chronique.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance dans le vert à l'image du Dow Jones (+0,41%) et du Nasdaq Composite (+0,70%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,44% à 6 693 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1800$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 61,90$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,13%. Quant au VIX, il valait 16,10 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité les toutes premières estimations des baromètres d'activité en Zone Euro à 10h00 et aux Etats-Unis à 15h45. L'indice manufacturier de la Fed de Richmond sera dévoilé à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le vaste range (canal latéral), dont l'amplitude a une nouvelle fois été redéfinie les 31 juillet et 1er août, conserve du sens, et le refoulement des cours lundi 25 août, au contact de la borne haute vient le confirmer. Les 7 500 points sont renforcés dans leur rôle de support autant que les 7 940 points le sont dans leur rôle de résistance. Ce sont donc des zones d'intervention à privilégier, dans ce marché clairement bipolarisé. Un marché très technique, qui offre des opportunités lisibles à condition de rester soi-même, en tant qu'investisseur, étanche à la nervosité ambiante.
L'indice teste actuellement, sans succès, la borne haute de ce range.
Ce niveau (7 940 points) constitue une résistance majeure.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7940.00 points.
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