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L'agressivité dont compte faire preuve Donald Trump sur le plan douanier a fait plier le CAC 40 mardi. L'indice phare parisien a, dans des volumes épais, rompu le plancher fragile des 7 340 points, pour fondre en direction des 7 200 points (-2,69% à 7 226 points). Sans surprise dans cette configuration, le luxe aura lourdement pesé, à l'image d'Hermès (-3,42%), LVMH (-4,52%) ou Kering (-5,76%), lanterne rouge.
"L'éventualité de tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine pourrait encore affaiblir le sentiment des consommateurs chinois et compliquer le redressement macroéconomique de la Chine, ce qui constituerait un risque pour la reprise du secteur", a souligné UBS, la semaine dernière.
Cette hausse des droits de douane s'élèveraient même à 60% sur les importations chinoises. Or, selon le Financial Times, Donald Trump pourrait nommer Benjamin Rubio et Mike Waltz aux postes respectifs de "Secretary of state" (équivalent du ministre des Affaires étrangères) et "national security advisor" (un conseiller gradé sur les enjeux de sécurité nationale). Or ces deux hommes politiques sont "des faucons" par rapport à la Chine, résume Deutsche Bank. C'est-à-dire qu'ils sont connus pour prôner une politique ferme vis-à-vis de la Chine.
Donald Trump a prévu de remonter de 10% à 20% les droits de douane sur tous les produits importés, même provenant d'Union européenne.
Sur le plan statistique mardi, les opérateurs ont dû composer avec une contraction de l'indice ZEW de sentiment économique en Allemagne, première économie de la Zone Euro, en perte de vitesse. L'indice s'enfonce à 7,4, loin des attentes (13,2). "Le score d'attentes économiques à l'égard de l'Allemagne a été éclipsé par la victoire de Trump et l'effondrement de la coalition gouvernementale allemande", commente le President Professor Achim Wambach.
"Dans l'enquête actuelle, le sentiment économique s'est dégradé – et le résultat de l'élection présidentielle américaine en est probablement la principale raison. Le fait que les attentes économiques à l'égard des États-Unis augmentent clairement, alors que le sentiment économique à l'égard de la Chine et de la zone euro est en baisse, conforte ce point de vue. Toutefois, des voix plus optimistes se sont fait entendre au cours des derniers jours d'enquête, s'attendant à une amélioration des perspectives économiques de l'Allemagne à l'approche d'élections anticipées. Dans l'ensemble, nous observons actuellement une évolution très volatile des sentiments".
De l'autre côté de l'Atlantique, la récente pluie de records sur les indices actions a laissé place à une reprise de souffle, sur le Dow Jones (-0,86%) comme sur le Nasdaq Composite (-0,09%). Le S&P500 (-0,29%) est repassé en clôture sous le seuil symbolique des 6 000 points, à 5 983 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0600$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 68,20$.
A l'agenda macroéconomique ce mercredi, à suivre en priorité les indices des prix à la consommation aux Etats-Unis à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7340.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7200.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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