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L'indice CAC 40 est parvenu à grappiller quelques points, mardi, avec le soulagement provoqué par la publication des prix producteurs américains.
Les données publiées ce mardi montrent en effet une baisse des pressions inflationnistes côté producteurs. L'indice des prix de gros a en effet progressé de 0,1% en juillet, ce qui est inférieur au consensus de place qui tablait sur une hausse de 0,2%. En glissement annuel, les prix à la production ont progressé de 2,2% le mois dernier, contre une hausse de 2,7% en juin.
La faible augmentation de 0,1 % de l'indice des prix à la production en juillet "n'est pas aussi bonne qu'elle en a l'air, mais elle est néanmoins cohérente avec les prix PCE de base, mesure préférée de la Fed, qui augmentent à un rythme annualisé inférieur à 2 %", indique Paul Ashworth de Capital Economics.
C'est donc dans une ambiance encore tendue que les opérateurs prendront connaissance ce mercredi des prix à la consommation outre Atlantique. Les CPI, pour le mois juillet, hors alimentation et énergie, sont attendus en hausse de 0,2% en rythme mensuel.
Pour rappel, le dernier rapport fédéral sur l'emploi (NFP de juillet), tout comme un indicateur avancé d'activité industrielle, ont glacé l'ambiance des marchés, il y a deux semaines. Les salles des marchés, excessives par nature dans leur réaction, se sont mises à imaginer un passage par la case récession de la première économie de la planète.
En réaction, Mme Ballin, Gérante obligataire d'Auris Gestion, constate que "les banquiers centraux n’ont pas chômé la semaine dernière. Face au vent de panique qui s’est propagé sur les marchés, ils ont enchaîné les interventions afin de calmer les investisseurs."
"Nous avons d’abord eu Mary Daly (présidente de la Fed de San Francisco) qui a déclaré qu’un ajustement de la politique monétaire se produirait bientôt et qu'il n'y avait pas lieu de s'alarmer. Elle a également insisté : le marché de l'emploi ralentit mais n’est pas en train de s'effondrer. La hausse du taux de chômage provient, selon elle, en grande partie d’une hausse du nombre d'actifs, notamment issus de l'immigration, et non de licenciements généralisés et permanents."
Côté valeurs, Valneva a terminé en tête du SBF 120, à la faveur d'une hausse de 7,8%. Le laboratoire a confirmé ses perspectives annuelles après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre. GTT a gagné 5,2%, bénéficiant d'un relèvement d'opinion de Berenberg qui est passé à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 155 euros.
Planisware s'est apprécié de 5,4%, alors que l'éditeur de logiciels va intégrer, à la fin du mois, l'indice mondial MSCI World Small Cap, tout comme Clariane (+6,6%) et Rémy Cointreau (-2,5%). En revanche, GL Events en sera exclu, ce qui explique le lourd repli du titre du spécialiste de l’événementiel (-7,4%).
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le vert, à l'image du Dow Jones (+1,04% à 39 765 points) et du Nasdaq Composite (+2,43% à 17 187 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est apprécié de 1,68% à 5 434 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0930$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 78,10$.
A l'agenda ce mercredi, à suivre en priorité les prix à la consommation aux Etats-Unis à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare de la place parisienne a rompu le niveau graphique des 7 465 / 7 500 points, plancher fragilisé depuis le 14 juin. L'énergie vendeuse libérée est importante, à l'aune de l'incapacité à combler le gap d'ouverture, et à la mesure des volumes de transactions en hausse. Le message délivré est négatif.
Ce niveau des 7 465 points correspond à la borne basse d'un ancien gap (26/01). A l'époque, LVMH enthousiasmait le marché avec une copie trimestrielle d'excellente facture. Marché qui est dans une toute autre disposition psychologique cet été.
Mercredi 31 juillet, l'indice est venu combler intégralement le gap baissier du 24 juillet, apportant une lourdeur supplémentaire à la configuration de court terme. Jeudi 1er août, il a rompu de nouveau les 7 465 points, avec clôture sur les points bas de séance, déclenchant la formation d'une nouvelle jambe baissière. Cette jambe est en pleine phase d'expression.
La timide réaction de mercredi 07/08 devrait laisser place, faute de conviction, à une poursuite des dégagements. Il sera essentiel d'observer, outre les volumes, la participation de tel ou tel secteur à la baisse. La divergence cours / volumes très nette sur la semaine 32 interpelle.
A l'échelle de la séance à venir cependant, une poursuite de la réaction acheteuse et attendue.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 7200.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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