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En l'absence de repère en provenance de Wall Street, fermé pour congés de Thanksgiving, le marché parisien est parvenu, dans des volumes très peu nourris, à reprendre 0,51% à 7 179 points. Sans raccrocher, donc, le seuil technique des 7 200 points, qui constituent l'enjeu technique de la semaine. En ce sens la clôture ce soir est importante. Rappelons que Wall Street rouvrira, pour une séance écourtée seulement, avec fermeture des débats à 19h00, et en l'absence de nombreux opérateurs, occupés à ... digérer la dinde et entamer leurs achats de fin d'année, Black Friday oblige !
Le marché parisien reste focalisé sur l'impact que pourrait avoir une censure du gouvernement Barnier, à l'approche de l'utilisation, qui parait inéluctable, de l'article 49.3 pour faire passer le budget. Jeudi, le ministre de l'Économie et des Finances Antoine Armand s'est dit prêt à "des concessions", expliquant vouloir éviter une "tempête" à la France, à l'antenne de BFMTV-RMC. Menacé par une motion de censure, Michel Barnier commence donc à lâcher du lest. Le Premier ministre a annoncé dans un entretien au Figaro renoncer à la hausse des taxes sur l'électricité, l'une des principales demandes de Marine Le Pen. Un geste sur l'immigration illégale est également sur la table, alors que Marine Le Pen, chef de file des députés RN, met la pression. "Il y a encore des difficultés. Nous sommes jeudi. Il a jusqu’à lundi" [2 décembre], a prévenu la cheffe de file de l’extrême droite au Monde.
En cas de motion de censure qui ferait tomber Michel Barnier et son gouvernement dans les prochaines semaines, la France se retrouverait sans budget. Plusieurs options sont sur la table pour parvenir malgré tout à boucler le projet de loi de finances.
Au chapitre statistique, les opérateurs ont pris connaissance des chiffres de l'inflation en Allemagne, calculée aux normes européennes pour le mois de novembre. La progression des prix à la consommation restée stable à 2,4% sur un an, là où les économistes sondés par Reuters tablaient sur une hausse de 2,6% en rythme annuel. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a d'ailleurs déclaré ce jeudi que "toutes les raisons sont réunies" pour une "réduction des taux" d'intérêt le 12 décembre. "L'optionalité devrait rester ouverte en ce qui concerne l'ampleur de la réduction, en fonction des données disponibles, des projections économiques et de notre évaluation du risque", a-t-il poursuivi.
Côté valeurs, Airbus, plus forte hausse du CAC 40, a terminé en hausse de 4,1%. Rémy Cointreau a gagné près de 3% après avoir indiqué se préparer à "la reprise" en marge de résultats semestriels marqués par une activité difficile sur ses deux marchés clés, à savoir la Chine et les États-Unis. LDC s'est apprécié de 1,3% après avoir confirmé ses objectifs annuels 2024-2025.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0550$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 68,50$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les prix à la consommation en Zone Euro à 11h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.
Les 7 200 points constituent un plancher harcelé de plus en plus fragile. ll a été préservé la semaine passée, permettant à l'indice d'entamer cette semaine au cœur de la bande de travail évoquée plus haut. Mais dès mardi, il a été mis à mal une nouvelle fois, avant de rompre mercredi sur gap. La confirmation en hebdomadaire aurait des conséquences fâcheuses, puisqu'en deçà, aucune branche à laquelle se rattraper avant le seuil psychologique des 7 000 points, qui n'a pas été visité depuis un an.
Une bougie hebdomadaire avec clôture en deçà des 7 200 points viendrait fragiliser la configuration.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7200.00 points.
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