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Le CAC 40, indice phare sur actions de la place parisienne, est parvenu à gagner 0,71% jeudi, à 7 665 points, à proximité immédiate de ses zéniths, alors même que Crédit Agricole (-5,21%) rendait une copie trimestrielle décevante. Société Générale (-0,97%), qui publiait également, a reçu un accueil moins glacial, ses comptes ayant été au contraire un peu meilleurs qu'attendu au quatrième trimestre.
Les résultats de ses deux poids lourds bancaire étaient d'autant plus attendus que l'épreuve avait été pour le moins difficile pour BNP-Paribas, la semaine dernière.
Les débats ont ainsi été largement dominés par les publications d'entreprises. Outre les deux bancaires évoquées, c'est Kering, qui contre toute attente clôture en tête du CAC 40 ce jeudi (+4,9%), avoir publié un repli de ses revenus un peu moins fort qu'attendu au quatrième trimestre et annoncé des investissements pour relancer sa marque phare Gucci. Le groupe de luxe est suivi de près par Unibail-Rodamco-Westfield qui a repris 4,75 % après avoir annoncé le retour à un dividende cette année au titre de 2023.
Côté statistiques, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis sont ressorties sans écart significatif par rapport à la cible, à 218 000 nouvelles unités. Un chiffre qui montre s'il était encore besoin la persistance des tensions qui existent encore sur l'emploi privé aux Etats-Unis. Le dernier rapport NFP (Non Farm Payrolls), publié vendredi dernier, était éloquent sur ce point. A tel point qu'il avait fait à lui seul repasser les Treasuries 10 ans au-dessus de la barre des 4%. Le porte d'une première baisse des taux en mars est bel est bien fermée.
Mercredi, plusieurs cadres de la Fed ont avancé un argumentaire militant pour une attitude sereine, sans urgence d'un début d'assouplissement monétaire. Une fois que cet assouplissement sera amorcé, pas de raison non plus d'adopter un rythme effréné du desserrement du robinet.
De l'autre côté de l'Atlantique jeudi, non seulement les principaux indices sur actions sont parvenus à résister aux tentations de prises de profits, mais ils ont terminé symboliquement dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,13% à 38 726 points) ou du Nasdaq Composite (+0,24% à 15 793 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grappillé 0,06% à un cheveu des 5 000 points symboliques.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0780$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 76,20$.
A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité le niveau de production industrielle italienne à 10h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le biseau (wedge) qui prédominait jusque là a été brisé dans son élan par la formation d'un ample gap et d'un accroissement des gains en cours même de séance vendredi 26 janvier. C'est désormais un défi de taille qui attend le CAC: la création d'une série de records absolus. Pour ce faire, la participation des seuls secteurs du luxe et des spiritueux serait insuffisante.
Dans l'immédiat, une respiration des cours est l'option privilégiée sur cette dernière partie de la semaine. Avec un oeil attentif aux titres ayant le plus grimpé depuis la mi-janvier. (LVMH, Hermès, Teleperformance, CapGemini, Safran ou encore Publicis).
Une première divergence entre cours et RSI, entre les deux derniers points hauts (14/12 et 31/01) devient nette.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7695.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7406.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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