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Alors que le bal des trimestriels des grands groupes cotés bat son plein, le CAC 40 est venu tester de nouveau un fragile plancher (7 465 / 7 500 points), pour finir en baisse de 0,50% à 7 497 points mercredi. Le calendrier statistique, toujours aussi désert, s'étoffera sur les deux dernières séances de la semaine avec une batterie d'indicateurs baromètres d'activité et l'indice IFO des affaires en Allemagne. L'occasion de prendre davantage la mesure du décrochage de l'économie européenne vis à vis des Etats-Unis.
Les publications du jour ont été, à l'image de l'ensemble du bal à ce stade, contrastés.
L'Oréal a abandonné 2,6% après avoir livré une croissance décevante au troisième trimestre, pénalisée par la Chine et la beauté dermatologique. Vivendi, Air Liquide et Thales, qui ont chacun publié une activité en ligne ou même un peu supérieure aux attentes au troisième trimestre, ont perdu respectivement 1,7%, 1,1% et 1,1%. STMicroelectronics a de son côté gagné 1,8%, soutenu par les résultats de son comparable américain Texas Instrument.
C'est surtout du côté des tensions sur le 10 ans américain qu'il fallait trouver la source de la nervosité du marché mercredi. Les Treasuries 10 years frôlaient les 4,25%.
La résilience de la première économie du monde plaide pour un rythme tout en souplesse des taux fédéraux. Cette pression sur les Treasuries 10 ans s'explique aussi par le suspense autour de l'issue, dans moins de trois semaines, de l'élection présidentielle. Les questions budgétaires, notamment les propositions pour réduire les déficits, ne sont pas légion dans les programmes des deux candidats...
"Les élections américaines sont un événement important susceptible d'accroître la volatilité des marchés : l'incertitude politique, et les réactions du marché peuvent créer à la fois des risques et des opportunités pour les investisseurs. Par exemple, les politiques favorisant certains secteurs - l'énergie verte sous les Démocrates ou la déréglementation sous les Républicains - peuvent entraîner des fluctuations importantes dans ces domaines", analyse Andrea Tueni, Head of Sales Trading Saxo Banque.
"Les investisseurs naviguent dans un enchevêtrement de tensions géopolitiques au Moyen-Orient, une Réserve fédérale moins accommodante que prévu et le réveil soudain du "Trump Trade"', souligne Stephen Innes, de SPI Asset Management.
Le "Trump trade" fait référence aux anticipations de marché quant à une potentielle victoire du candidat républicain à l'élection présidentielle du 5 novembre prochain. En raison de plusieurs mesures, comme des baisses d'impôt sur les sociétés, les marchés jugent que son programme pourrait provoquer des tensions inflationnistes et augmenter les déficits. Ce qui se traduirait par une hausse des taux, des actions et du dollar.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi nettement dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,96% à 42 514 points) et du Nasdaq Composite (-1,60% à 18 276 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,92% à 5 797 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0790$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 71,50$.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité les PMI en Zone Euro, en données "flash" pour octobre à 10h00, ainsi que les nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont encore attendus. Les 7 500 points ont été davantage sous pression la semaine passée, un risque pour l'indice phare, qui a fait une incursion en deçà mercredi 16 octobre avant de se reprendre de façon significative en séance. Nouveau test le 22 octobre, avec une mèche basse sur la bougie correspondante.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
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