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Cette nerveuse, et bien peu ludique partie de yoyo continue à la Bourse de Paris qui continue d'osciller au rythme et à l'ampleur des brutalités et des rétropédalages forcés de Donald Trump sur les tarifs douaniers qu'il entend imposer à ses partenaires commerciaux, Chine en tête.

L'indice CAC a repris 2,13% mercredi à 7 482 points, alors que la Maison Blanche a nettement adouci son discours sur les droits de douane visant Pékin.

Le président américain a mis de l'eau dans son vin sur les surtaxes douanières infligées à la Chine (145%) expliquant à des journalistes que ces surtaxes étaient "très élevées" et qu'elles "allaient baisser de façon substantielle". "Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre", a-t-il dit, ajoutant toutefois que "l'on ne reviendra pas à zéro".

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Guo Jiakun, a réagi à cette main tendue en déclarant que les portes étaient "grandes ouvertes" pour discuter avec Washington.

Au chapitre statistique, les toutes premières estimations des baromètres PMI pour la Zone Euro sont ressorties à des niveaux contrastées, à 48,7 pour l'industrie manufacturière - c'est au-dessus du consensus -, mais symboliquement sous les 50 pour les services, à 49,7. Rappelons qu'un score inférieur à 50 points signifie une contraction du secteur considéré.

"Les nouvelles politiques fiscales de l'Allemagne, destinées à accroître les dépenses de défense et d'infrastructure, et l'augmentation des dépenses militaires dans plusieurs pays d'Europe, devraient toutefois favoriser, à terme, une reprise du secteur des services", relativise Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank.

Côté valeurs, 36 des 40 actions du CAC 40 ont terminé dans le vert. STMicroelectronics, Schneider Electric et Saint-Gobain ont pris plus de 4,5%. La plus forte hausse a été enregistrée par Eurofins (+12%), qui a publié une activité un peu supérieure aux attentes au premier trimestre et prévenu qu'il était peu menacé par les droits de douane américains. Hors CAC 40, OPMobility a pris 8,5% après avoir publié une activité de bonne facture au premier trimestre. Oddo BHF évoque "un bon début d'année" accompagné d'un message "rassurant".

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en nette hausse, à bonne distance toutefois des points hauts de séance, l'euphorie initiale s'étant peu à peu étiolée. Le Dow Jones est parvenu à préserver tout de même 1,07% de gain et le Nasdaq Composite 2,50%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,67% à 5 375 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1390$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 64,40$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,36%. Quant au VIX, il valait 30,60 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité l'IFO du climat des affaires en Allemagne à 10h00, et pour les Etats-Unis les commandes de biens durables et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le cadre technique est bouleversé, avec une rupture du seuil pivot psychologique des 8 000 points en fin de semaine 13. Rupture qui a été suivie de dégagements intenses, dans des volumes puissants. Le gap du 16 janvier est désormais intégralement comblé, sans aucune réaction des cours. Pire, une partie traversante (7 552 - 7 585 points). En deux séances, jeudi 03 et vendredi 04 avril, l'indice phare a perdu près de 520 points, et basculé dans le rouge pour son bilan depuis le 01/01. Le lundi 07 avril a une nouvelle fois montré l'extrême tension psychologique d'un marché au cœur d'une vague de dégagements intenses. L'abdication est proche.

Dans l'immédiat une tentative de rééquilibrage, non sans nervosité, constitue le scénario privilégié. Un sortie pour le bas d'une figure en biseau viendrait provoquer un accroissement de volatilité, à l'aune de la nervosité connue en entrée de figure graphique. A noter que l'indice phare tricolore est venu échouer contre la borne basse du gap du 04 avril, avant de se retourner en séance, sans parvenir à le combler. Les 7 550 points se trouvent renforcés en tant que résistance.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7550.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes