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Les résultats trimestriels tant attendus d'NVidia, publiés mercredi soir après la clôture n'auront pas fait vaciller les marchés, de part et d'autre de l'Atlantique. La firme spécialiste des puces à très haute puissance de calcul, a rendu une copie d'excellente facture en valeur absolue, mais qui ne parvient pas à satisfaire les actionnaires, légitimement ultra gourmands sur ces niveaux de valorisation. Les résultats dépassent pourtant de peu les attentes des principaux analystes. Il faut dire que les prévisions de revenus pour le quatrième trimestre n'ont dépassé que modestement les attentes.

La copie rendue par la société comporte un quasi-sans faute. Mais sa prévision de revenus pour le quatrième trimestre (qui sera clos fin janvier) a traduit un inévitable décélération de sa croissance. Ce qui a fait sourciller les investisseurs. "Nvidia: quand le magnifique ne suffit pas", résume Stephen Innes, de Spi AM. "Les prévisions de revenus, bien que solides, n'ont pas réussi à déclencher le sentiment d'euphorie que Nvidia a souvent inspiré. Le marché étant fortement axé sur l'IA, tout ce qui n'est pas un succès retentissant est apparemment accueilli avec scepticisme", ajoute-t-il.

Gene Munster, gérant chez Deepwater Asset Management, souligne que "le bruit de marché" se situait plutôt sur 38,5 milliards de dollars. Bloomberg rappelle de son côté que son consensus de 37,1 milliards de dollars traduisait une moyenne avec des écarts très importants, la prévision la plus optimiste allant jusqu'à… 41 milliards de dollars.

A l'issue d'une séance relativement volatile, le titre NVidia, a terminé en hausse très modeste de 0,53%, après avoir inscrit des records historiques en cours de séance, à 152,89$.

Le CAC est parvenu à grappiller 0,21% en clôture jeudi, à proximité immédiate des 7 200 points, qui constituent pour rappel un très fragile niveau de support, harcelé depuis le 13 novembre. Sa préservation en clôture hebdomadaire est clairement l'enjeu technique de cette séance.

Au chapitre statistique, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties à 213 000 nouvelles unités, toujours synonyme de tensions sur le marché de l'emploi. Le "Philly Fed", en revanche, a déçu en se repliant en territoire négatif, à -5,5. RAS sur les ventes de logements anciens outre Atlantique, ressorties parfaitement dans la cible.

Côté valeurs, Schneider Electric (+1,4%) et Airbus (+1,2%) ont signé les plus forte hausses du CAC 40 tandis que Kering a terminé lanterne rouge (-3,02%). Hors CAC 40, Soitec a pris 7,5%. Le producteur de matériaux semi-conducteurs a bondi, après avoir confirmé ses objectifs pour l'exercice 2024-2025, ce qui a grandement rassuré le marché.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en territoire vert, symboliquement pour le Nasdaq Composite (+0,03%), de façon plus consistante pour le Dow Jones (+1,06%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a joué les moyennes (+0,53%), clôturant sur les 5 950 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0470$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,10$.

A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité une batterie d'indicateurs baromètres d'activité PMI (services et industrie) de part et d'autre de l'Atlantique, ainsi que l'indice U-Mich de confiance des consommateurs, en données révisées pour octobre, à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.

Les 7 200 points constituent un plancher harcelé de plus en plus fragile. Sa préservation en clôture hebdomadaire est clairement l'enjeu technique de cette séance.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7340.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7200.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes