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Dans une activité relativement réduite, en raison du Columbus Day (non chômé à Wall Street), le marché parisien n'aura grappillé que 0,32% à 7 602 points pour la première séance de la semaine. Une séance marquée par le recul des groupes du luxe, pénalisés par l'absence de détails sur les annonces de nouvelles mesures de la part de la Chine. Sur le CAC 40, Hermès a perdu 0,42%, L'Oréal 0,77%, LVMH 2,34% et Kering, la lanterne rouge 3,83%.

Beaucoup de circonspection, donc, dans les salles des marchés, dont une frange craint unun scénario de type no landing de l'économie américaine.

Pour rappel, publiés la semaine dernière, les CPI (Consumer Price Index) ont en effet progressé de 2,4% en septembre, en rythme annualisé, dans le panier de produits le plus large, là où le consensus laissait augurer une hausse de 2,3%. De quoi souligner davantage, après le très musclé rapport sur l'emploi de septembre, la résilience impressionnante de l'économie américaine après de si longs mois de taux élevés.

Les opérateurs, qui vont aborder la saison des publications trimestrielles, vont également devoir composer avec l'issue du Conseil des Gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, jeudi.

"La Banque Centrale Européenne (BCE) va de nouveau baisser son taux directeur de 25 points de base ce jeudi. C’est une certitude. Dans un monde idéal, elle s’inspirerait de la Réserve Fédérale et l’abaisserait de 50 points de base. Alors que l’Allemagne est en récession, que l’industrie manufacturière européenne s’effondre, que les prix de l’énergie sont quatre fois supérieurs en Europe par rapport à ceux de l’autre côté de l’Atlantique, la BCE s’inquiète d’une éventuelle boucle prix-salaire dans le secteur des services qui peine à se matérialiser depuis le début de l’année", analyse Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.

Côté valeurs, si nous l'avons vu, le luxe était pénalisé, la défense était à l'inverse entourée, alors que le Hezbollah libanais a menacé lundi Israël de nouvelles attaques en cas de poursuite de son offensive au Liban, selon l'AFP. Les tensions montent aussi d'un cran en mer de Chine. L'armée chinoise a en effet lancé lundi une nouvelle série de manœuvres militaires près de Taïwan. Thalès occupe la plus forte hausse du CAC 40, et grimpe de 1,1%. Performance équivalente pour Dassault Aviations, le concepteur du Rafale.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont progressé lundi, à l'image du Dow Jones (+0,47%) et du Nasdaq Composite (+0,87%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,77% à 5 859 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0890$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,60$.

A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande ainsi que la production industrielle en Zone Euro, à 11h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont encore attendus.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7690.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7465.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes