(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a fait montre d'un peu d'optimisme à la veille de l'élection à la Présidence des Etats-Unis. Une fois les votes comptabilisés (votes par anticipation et dans les urnes), un collège de grands électeurs devra voter pour un candidat, et les résultats de chaque Etat, selon le principe du "Winner Takes All", remonteront au niveau fédéral. Le scénario d'une victoire nette de J. Biden semble avoir la faveur des investisseurs. Les résultats devraient théoriquement être connus demain matin.
Toutefois, "Ces élections devraient laisser les marchés sous pression, du fait des nombreux cas de figure possibles à l'issue du décompte et des risques d'une remise en cause des résultats", souligne Vincent Boy, analyste pour IG France. À quelques heures du scrutin, Donald Trump a déjà affirmé que "nos avocats seront prêts", laissant entrevoir la possibilité d'une longue bataille judiciaire face à son adversaire Joe Biden. La clef se trouve dans les swing states, ces Etats indécis, dont les plus importants en taille et population, comme la Floride, qui ont un nombre de grands électeurs importants, et qui sont par conséquents décisifs pour l'obtention des clefs du Bureau Ovale.
La remontée de l'indice phare lundi (+2,11% à 4 691 points) doit se mesurer à l'aune des pertes de la semaine passée (-6,42%). Par ailleurs, les volumes lundi n'ont pas été particulièrement étoffés, et aucune fédération sectorielle n'est à relever.
Au chapitre statistique lundi, la séance a été marquée par des indicateurs d'activités industrielles, au-delà des attentes pour la Chine (données Caixin), la Zone Euro (données IHS Markit) et les Etats-Unis (données ISM). En données synthétiques, le PMI en question est ressorti à 54.8, légèrement au-delà des attentes.
Côté valeurs, le rebond technique de contestation a été puissant du côté des banques et des services pétroliers. Citons Société Générale (+4,16% à 12,124 euros), BNP-Paribas (+4,25% à 31,125 euros), CGG (+5,30% à 0,5050 euro), Schlumberger (+5,60% à 13,20 euros), ou Vallourec (+6,99% à 12,794 euros). Les minières Imerys (+5,62% à 27,08 euros) et Eramet (+6,15% à 24,18 euros) ont bénéficié du même engouement ponctuel. Cas à part, DBV Technologies a flambé de plus de 50% à 3,75 euros, loin toutefois de ses points hauts de séance (5,80 euros !), sur annonce majeure.
De l'autre côté de l'Atlantique, hausse mesurée à signaler sur les principaux indices sur actions lundi, qui ont clôturé à bonne distance de leurs points hauts respectifs de séance, à l'image du Dow Jones (+1,60% à 26 925 points), ou du Nasdaq Composite (+0,42% à 10 957 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,23% à 3 310 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traite à un niveau proche des 1.1660$. Le baril de WTI, l'un baromètre de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 36.10$.
À l'agenda statistique ce mardi, à suivre en priorité les commandes industrielles américaines à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La mobilisation à la vente, traduite graphiquement mardi 27 octobre par une bougie au corps rouge allongé quasiment sans ombre, techniquement par une accélération des volumes, et psychologiquement par un ciblage sectorielle sélectif, est désormais dans sa pleine expression, après une dégradation insidieuse tout au long du mois d'octobre. Cette expression n'est pas terminée. Nous avons subi par la suite une rupture, sur gap préservé des 4 700 points, avec le concours des volumes de transactions, Enfin, le gap haussier du 26 mai a été comblé, avant une courte réaction de contestation (vendredi).
L'indice phare parisien retrouve donc une bande de travail inédite depuis la fin du mois de mai, entre 4 370 et 4 700 points. Comme nous le relevions plus haut, la remontée de l'indice phare lundi (+2,11% à 4 691 points) doit se mesurer à l'aune des pertes de la semaine passée (-6,42%). Par ailleurs, les volumes lundi n'ont pas été particulièrement étoffés, et aucune fédération sectorielle n'est à relever. Si cette divergence entre prix et niveau de participation venait à se confirmer, un retour rapide en biais baissier deviendrait inévitable.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 4700.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 4368.00 points relancerait la pression vendeuse.

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