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Jeudi, le CAC 40 a surfé sur la bonne dynamique de Wall Street, qui vole de records en records, s'appuyant sur la perspective d'un assouplissement monétaire pour les mois à venir. L'indice phare parisien a gagné 0,87% à 7 854 points, encore sous la pression d'un niveau de résistance à 7 940 points.

Certes, la Fed a abaissé mercredi soir de 25 points de base la rémunération des Fed Funds - c'est très largement attendu -, mais l'enjeu était ailleurs: dans quelle mesure le ton adopté par la Fed allait il présager d'un assouplissement dans les mois à venir ?

Et le patron de la Fed, qui a pris la parole en conférence de presse, une demi-heure après la décision monétaire proprement dit, a envoyé un message plutôt prudent. S'il a laissé entendre que cet assouplissement monétaire pourrait être suivi d'autres baisses d'ici la fin de l'année, la trajectoire descendante des taux directeurs n'est pas pour autant figée dans le marbre. La réflexion des Gouverneurs de la Fed se fera donc réunion par réunion, une stratégie beaucoup moins accommodante que ne s'était imaginé le marché dans la foulée de Jackson Hole et du rapport mensuel d'août sur l'emploi.

Ceci étant dit, "il est intéressant de noter que Stephen Miran a été le seul à exprimer son désaccord. Il nous semble que cela pourrait être une décision délibérée de la part des autres membres du FOMC (comité de politique monétaire de la Réserve Fédérale des États-Unis) afin de montrer leur soutien au président Powell et, en fait, comme un acte implicite de soutien à l'indépendance de la Fed. Peut-être que nous interprétons trop les choses, mais si c'est vrai, c'est un message positif", remarquent les économistes d'ING.

Le marché anticipe désormais deux baisses supplémentaires d'un quart de point de pourcentage cette année.

Au chapitre statistique, les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé de 33 000 à 231 000 nouvelles demandes la semaine passée. L'indice Philly Fed mesurant l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie, à valeur de baromètre pour le pays, a rebondi à 23,2 en septembre, contre -0,3 en août.

Côté valeurs, de très importants écarts étaient à noter sur certains dossiers. Le secteur technologique était en forme : Soitec clôture en hausse de 10,4%, STMicroelectronics s'est adjugé 4,6%, suivi de Capgemini (+3,2%) et de Dassault Systèmes (+2,9%). Kering a grimpé de 0,7% après la nomination de Francesca Bellettini à la tête de Gucci. Un choix qui s’inscrit dans la volonté de Luca de Meo, nouveau directeur général du groupe, de relancer rapidement la marque phare de Kering. Nanobiotix a flambé de 19,4%, porté par l'annonce des données de phase I positives dans le mélanome cutané. Enfin, Solutions 30 s'est effondré de 29% après avoir dévoilé des résultats semestriels en forte dégradation, plombés par la France.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en hausse la séance de jeudi, à l'image du Dow Jones (+0,27%) et du Nasdaq Composite (+0,94%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,48% à 6 631 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1770$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 63,00$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,12%. Quant au VIX, il valait 15,70 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité le début de la réunion de l'Eurogroupe, réunion informelle des ministres des Finances des États membres de la zone euro.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le vaste range (canal latéral), dont l'amplitude a une nouvelle fois été redéfinie les 31 juillet et 1er août, conserve du sens, et le refoulement des cours lundi 25 août, au contact de la borne haute vient le confirmer. Les 7 500 points sont renforcés dans leur rôle de support autant que les 7 940 points le sont dans leur rôle de résistance. Ce sont donc des zones d'intervention à privilégier, dans ce marché clairement bipolarisé. Un marché très technique, qui offre des opportunités lisibles à condition de rester soi-même, en tant qu'investisseur, étanche à la nervosité ambiante.

L'indice teste actuellement, sans succès, la borne haute de ce range.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7940.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes