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L'indice CAC 40 a patiné quelque peu mardi mais, preuve de la force de sa configuration, est parvenu à grignoter symboliquement 0,21% pour se rapprocher à une petite cinquantaine de points de ses records absolus. Le marché a repris contact avec un repère majeur, Wall Street, qui rouvrait après un lundi férié.

Peu de variations importantes à signaler sur le compartiment A de la cote, celui des grosses capitalisations boursières. Notons tout de même la chute spectaculaire de CapGemini (-10,22%), après publication de perspectives timides pour 2025, avec un nouveau repli au premier semestre de ses revenus hors effets de changes. Pourtant le 4ème trimestre 2024 est ressorti au-delà des attentes, mais le "warning" (avertissement) a glacé l'ambiance.

Par ailleurs, le spécialiste des solutions de paiement dans le monde du travail Edenred a publié une progression de ses revenus inférieure aux attentes en données comparables au quatrième trimestre. La prévision de croissance du résultat brut d'exploitation attendu pour 2025 suscite par ailleurs la circonspection. Son action a perdu 4,68%.

Au chapitre statistique, assez peu de chose à se mettre sous la dent. Les opérateurs ont composé avec la publication de l'indice ZEW allemand, de confiance dans la première économie de la Zone Euro. Le baromètre ressort en hausse à 26,0 points.

"A l'approche des élections fédérales, les attentes économiques se sont nettement améliorées en février. Cet optimisme croissant est probablement dû à l'espoir d'un nouveau gouvernement allemand capable d'agir. En outre, après une période d'absence de demande, la consommation privée devrait reprendre de la vigueur au cours des six prochains mois. Et la décision de la BCE de réduire ses taux d'intérêt en réponse à la faiblesse de l'activité économique dans l'Union monétaire a probablement contribué à l'amélioration des perspectives du secteur de la construction", a commenté Achim Wambach, le Président de l'institut ZEW.

Quant à l'indice manufacturier "Empire State", baromètre industriel de la Fed de NY, il sort de son territoire négatif en bondissant de -12,6 à 5,7.

Sur l'épineux front géopolitique, une réunion informelle à Paris, organisée par le président français, Emmanuel Macron, a rassemblé lundi plusieurs chefs de gouvernement européens. Le but étant de définir une réponse commune pour renforcer la sécurité du Vieux continent. Cette réunion survient alors que les récentes initiatives de l'administration Trump ont mis en retrait sinon marginalisé les Européens dans les discussions devant parvenir à l'arrêt de la guerre en Ukraine. En parallèle, plusieurs dirigeants européens, notamment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, ont appelé à hausser les dépenses militaires en Europe, quitte à assouplir les règles budgétaires.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé à des niveaux très proches de l'équilibre, pour leur première séance après un long weekend. Le Dow Jones a terminé sur les 44 556 points et le Nasdaq Composite sur les 20 041 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a pour sa part grappillé 0,24% à 6 129 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0450$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 72,00$.

A l'agenda macroéconomique ce mercredi à suivre une interview de D Trump et d'E Musk sur Fox News à 15h00, ainsi que les Minutes de la Fed à 20h00. Dans ce traditionnel compte-rendu chronologique des débats du dernier FOMC (Comité de politique monétaire), la puissante institution monétaire "devrait confirmer que la banque centrale revoit nettement à la baisse ses perspectives de baisse des taux. Nous tablons désormais sur un taux terminal à 4,25% (soit une baisse de taux supplémentaire)", selon Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. Rendez-vous ce mercredi, 20h00 pour cette publication précieuse.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Nous avons assisté à un fait technique et graphique majeur jeudi 16 janvier avec le franchissement sur gap puis extension en séance, du seuil pivot des 7 500 points, qui retrouve ses attributs de support. La base de travail actuelle devient donc une bande entre 7 500 et 7 690 points, au sein de laquelle une certaine forme de volatilité est loin d'être exclue.

Ce franchissement a immédiatement été suivi d'un nouveau gap (moins ample) et d'une extension haussière en séance, avec la participation de nombreux secteurs, marquant l'affirmation du camp acheteur.

Une première manifestation d'un besoin de respiration des cours a été illustré mercredi avec une ombre haute sur la bougie, sur un niveau proche des 7 800 points, premier obstacle palpable depuis le franchissement en trombe des 7 465 / 7 500 points. Entre 7 900 et 8 000 points, l'indice phare entre en zone de surachat à très court terme, prémisse à une entrée en consolidation.

L'indice a justement flirté avec les 8 000 points symboliques les vendredi 24 et 31/01 et reflué les lundi 27/01 et 03/02. Les deux doji d'indécision tracée au cœur de la semaine sont marqueur d'un attentisme, et donc d'une équilibre précaire, en début de consolidation. Cette équilibre a été rompu dès ce début de mois de février, par un gap baissier d'ampleur.

Les 8 000 points symboliques ont été franchis en semaine 7 avec confirmation en données "hebdo".

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes