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La tendance a regarder le verre "à moitié plein" aura une nouvelle fois dominé les débats la semaine passée, semaine qui aura vu l'indice CAC 40 s'affranchir du seuil symbolique des 8 000 points, sous une pluie de résultats trimestriels et alors que s'entrouvre l'espoir d'une paix (mais sous quelle condition ?) en Ukraine.
Finalement, le marché aura très facilement digéré les signaux inflationnistes des derniers jours, sur l'emploi, les prix à la consommation et à la production outre Atlantique. "En tout état de cause, les taux se tendent outre-Atlantique. Désormais, les marchés n'anticipent plus qu'une seule baisse des taux directeurs par la Fed en 2025 alors que Donald Trump milite depuis plusieurs mois pour des baisses de taux plus nombreuses de la part de la FED", pour Grégoire KOUNOWSKI, Conseiller en stratégie d’investissement chez Norman K.
Par ailleurs, le marché aura cyniquement profité de la bonne tenue de Wall Street avec l'appui de l'annonce, par Donald Trump, de la mise en place de droits de douane dits réciproques, méprisant les règles de base de l'Organisation mondiale du Commerce. Concrètement, les pays en voie de développement possèdent des droits différenciés, leur permettant d'écouler leur produits avec des taxes moins élevés qu'à l'importation. Ici la réciprocité signifie tout simplement que Trump balaie ce concept...
Le pensionnaire de la Maison Blanche a promis jeudi qu'il imposerait ces "droits de douane réciproques" pour rétablir "l'équité" dans les relations commerciales entre les États-Unis et le reste du monde. Mais le président américain n'a pas donné de calendrier. Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a toutefois évoqué la possibilité de les mettre en place dès avril, selon Deutsche Bank. "Dans l'intervalle, la question de savoir si cette menace tarifaire sera utilisée comme outil de négociation risque de rester en suspens", juge la banque allemande.
Bref les espoirs de paix en Ukraine et les résultats d'entreprises ont relégué au second plan les annonces de Donald Trump sur les surtaxes douanières.
Au chapitre statistique outre Atlantique, les ventes au détail pour le mois de janvier sont ressorties en baisse surprise de 0,4% (hors automobile). Le consensus était à +0,3%.
Côté valeurs, Hermès a progressé de 0,8% après avoir a livré une croissance impressionnante, de 17,6% en données comparables au quatrième trimestre, quand le consensus se situait autour de 11%. D'autant plus remarquable que le quatrième trimestre 2024 est resté une période difficile pour le secteur du luxe. Safran a grignoté 0,1% après avoir livré des résultats sans grande surprise. Mais le marché a apprécié le fait que la société compte nettement améliorer la marge de sa division propulsion en 2025. Eutelsat s'est effondré de 19,1% après avoir livré ses résultats du premier semestre et prévenu d'une seconde partie d'exercice compliquée.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones (-0,37%) et du Nasdaq Composite (+0,41%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a joué les moyennes, en terminant la séance de vendredi à l'équilibre (-0,01% à 6 114 points).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0490$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,50$.
A l'agenda macroéconomique ce lundi, à suivre en priorité les chiffres de la balance commerciale en Zone Euro à 11h00.
A noter que Wall Street restera clos ce lundi en raison d'un jour férié (Presidents' Day), célébré chaque troisième lundi de février en l'honneur des différents Présidents des Etats-Unis.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous avons assisté à un fait technique et graphique majeur jeudi 16 janvier avec le franchissement sur gap puis extension en séance, du seuil pivot des 7 500 points, qui retrouve ses attributs de support. La base de travail actuelle devient donc une bande entre 7 500 et 7 690 points, au sein de laquelle une certaine forme de volatilité est loin d'être exclue.
Ce franchissement a immédiatement été suivi d'un nouveau gap (moins ample) et d'une extension haussière en séance, avec la participation de nombreux secteurs, marquant l'affirmation du camp acheteur.
Une première manifestation d'un besoin de respiration des cours a été illustré mercredi avec une ombre haute sur la bougie, sur un niveau proche des 7 800 points, premier obstacle palpable depuis le franchissement en trombe des 7 465 / 7 500 points. Entre 7 900 et 8 000 points, l'indice phare entre en zone de surachat à très court terme, prémisse à une entrée en consolidation.
L'indice a justement flirté avec les 8 000 points symboliques les vendredi 24 et 31/01 et reflué les lundi 27/01 et 03/02. Les deux doji d'indécision tracée au cœur de la semaine sont marqueur d'un attentisme, et donc d'une équilibre précaire, en début de consolidation. Cette équilibre a été rompu dès ce début de mois de février, par un gap baissier d'ampleur.
Les 8 000 points symboliques ont été franchis en semaine 7 avec confirmation en données "hebdo".
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8315.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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