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CAC 40

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CAC 40 : 2024, l'année aux 4 Premiers Ministres ?

mardi 3 décembre 2024 à 08h31

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Déjà considérée comme le nouveau mauvais élève de l'Union Européenne en matière de budget, la France est regardée avec davantage de méfiance par les marchés financiers, alors que le Premier Ministre, M Barnier, a abattu la carte constitutionnelle de l'article 49.3, engageant la responsabilité de son gouvernement. Cette procédure, prévu par la Constitution, permet d'adopter la loi de finance de la sécurité sociale sans vote de la Représentation Nationale. Le revers de la médaille étant que si une majorité de Députés votent l'une des motions de censure qui sera déposée, le gouvernement tombe, et charge au Président de nommer un nouveau Premier Ministre, en vue de constituer un nouveau gouvernement, avec des équilibres politiques différents... Bref, c'est le spectre d'une instabilité politique chronique qui inquiète les opérateurs de marché.

Ce lundi, le CAC 40, très nerveux, aura vécu une séance volatile, mouvementé, au gré des déclarations de membres de l'opposition, des concessions de dernière minute du gouvernement, et de l'utilisation de ce "49.3". Au final, l'indice termine à l'équilibre, légèrement au-dessus des 7 200 points.

"Après l'espoir suscité par des concessions du Premier ministre sur certaines mesures portées par le Rassemblement national, il apparaît que ces efforts ne suffisent pas. Le RN a confirmé son intention de voter la motion de censure déposée en réaction au recours au 49.3 par le gouvernement Barnier. Si les investisseurs avaient initialement salué les concessions du gouvernement, ils se montrent désormais inquiets face à la stratégie politique du RN, qui alimente une escalade dans l’instabilité politique en France", notent les stratégistes de Saxo Banque.

Deux motions de censure ont été déposées dans la foulée. Le vote a lieu, comme le précise la Constitution, après un délai de 48 heures. Le stress est donc palpable, mais pas de sentiment de peur à signaler, encore moins de panique à ce stade. Un œil sur le spread, cet écart entre le taux allemand et le taux français à 10 ans, s'impose.

"La panique, c’est en novembre 2011, lors de la crise de la dette en zone euro, que ce spread est monté à 190 points de base, c’est-à-dire 1.9% d’écart entre les deux taux", relativise Alexandre Baradez (IG France). "Et pour les pays les plus fragiles de la zone euro à l’époque, comme l’Italie par exemple, ce spread était même monté à près de 550 points de base. Pire encore, le Portugal dont le taux à 10 ans s’était écarté de…1550 points de base avec le 10 ans allemand, c’est-à-dire plus de 15% d’écart ! Sans oublier, pour terminer, le risque ultime avec l’écart de…3800 points de base (!) entre les taux 10 ans de la Grèce et de l’Allemagne en mars 2012. Voilà ce qu’est une situation de panique, un risque systémique, sur les marchés financiers."

Ce spread OAT Bund 10 ans s'échauffait, certes, en restant contenu sous les 90 points de base lundi.

Au chapitre statistique, les opérateurs ont pris connaissance du baromètre d'activité PMI industriel en Zone Euro à 45,2 points, sans écart par rapport aux premières estimations. Rappelons qu'un score inférieur à 50 points signifie une contraction de l'activité. l'ISM manufacturier américain, attendu pour sa part à 47,7, a battu les attentes, à 48,4.

Côté valeurs, Stellantis a chuté de 6,37%, après la démission surprise de son patron Carlos Tavares. Les raisons du départ soudain de Carlos Tavares n'ont pas été franchement explicitées par la société. "Le succès de Stellantis depuis sa création repose sur un alignement parfait entre les actionnaires de référence, le conseil d'administration et le CEO (directeur général, NDLR). Cependant, ces dernières semaines, des points de vue différents sont apparus, ce qui a amené le conseil d'administration et le CEO à la décision d’aujourd’hui", a expliqué Henri de Castries, un administrateur de Stellantis.

Wordline termine en forte hausse de 14%, porté par un retour de spéculation après que Reuters a rapporté que des fonds de capital-investissement avaient commencé à examiner de potentielles offres de rachat. Ipsos a rendu 4,4%, le groupe d'études par enquête recule à la Bourse de Paris après avoir indiqué ce lundi être en discussions avec Kantar Media en vue d'un potentiel rapprochement, confirmant ainsi des informations de l'agence Reuters.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la première séance de la semaine en ordre dispersé, le Dow Jones se contractant de 0,29% et le Nasdaq Composite bondissant de 0,97% sur des records historiques. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,24% à 6 047 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0490$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 68,20$.

A l'agenda macroéconomique ce mardi, à suivre en priorité les nouvelles offres d'emploi (JOLTS) aux Etats-Unis à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.

Les 7 200 points constituent un plancher harcelé de plus en plus fragile. ll a été préservé la semaine passée, permettant à l'indice d'entamer cette semaine au cœur de la bande de travail évoquée plus haut. Mais dès mardi, il a été mis à mal une nouvelle fois, avant de rompre mercredi sur gap. La confirmation en hebdomadaire aurait des conséquences fâcheuses, puisqu'en deçà, aucune branche à laquelle se rattraper avant le seuil psychologique des 7 000 points, qui n'a pas été visité depuis un an.

Le CAC est parvenu à sauver les 7 200 points lundi, après avoir ouvert bien en-deçà/

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7340.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7000.00 points relancerait la pression vendeuse.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Neutre
Résistance(s) :
7340.00 / 7465.00 / 7690.00
Support(s) :
7000.00 / 6888.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : 2024, l'année aux 4 Premiers Ministres ? (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

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