(BFM Bourse) - Volumes anémiques et variation a minima: l'activité sur le marché parisien en cette semaine estivale se ressent de l'absence d'une partie des opérateurs partis profiter de congés estivaux. À la mi-séance, le CAC 40 demeure peu changé (-0,1%) par rapport à sa dernière clôture.
La cymbalisation des cigales plutôt que le cliquetis des terminaux. En cette semaine où les "juilletistes" ont pris la poudre d'escampette, le marché parisien évolue dans le plus grand calme en l'absence de nouvelles sur le front macro-économique. Vers 12h30, le CAC 40 cède 0,12% à 5586,76 points, dans un volume très réduit puisque seulement 565 millions d'euros ont été échangés pour le moment.
La semaine dernière dans le sillage de la trêve commerciale annoncée entre la Chine et les Etats-Unis, l'indice vedette tricolore avait encore pris 1% pour toucher un nouveau plus haut annuel, avant de temporiser vendredi sur fond de statistiques solides concernant le marché de l'emploi américain. Le niveau nettement plus élevé que prévu des créations de postes en juin ne plaide en effet pas pour une geste significatif de la banque centrale américaine à la fin du mois, alors que beaucoup d'intervenants espéraient une réduction des taux d'intérêt.
Au sein du palmarès parisien ce lundi, Sodexo se distingue dans le mauvais sens après la publication de son chiffre d'affaires à neuf mois. Si la croissance organique des ventes a encore accéléré au troisième trimestre de l'exercice décalé 2018-2019, le groupe de restauration collective a prévenu que le quatrième trimestre serait "impacté par une base de comparaison relativement élevée ainsi que par la perte de certains contrats", particulièrement en Amérique du Nord. Par conséquent, le groupe table sur une croissance interne du chiffre d’affaires autour de 3% sur l'année, contre +3,5% pour l'ensemble des neuf premiers mois. De plus, en raison du niveau des investissements, la marge d’exploitation de l’exercice devrait se situer autour de 5,5% (hors effet de change) c'est à dire dans le bas de la fourchette des objectifs. Bilan des courses, un repli de plus de 4% pour Sodexo à la mi-séance. Elior dans son sillage cède d'ailleurs 1,4%.
Recul de 4% également pour Figeac Aéro, qui essuie ainsi une troisième séance consécutive de net repli depuis la publication jeudi dernier des comptes annuels de l'équipementier aéronautique, lequel avait auparavant profité d'un appel d'air spéculatif avec l'OPA lancée par un fonds américain sur son homologue Latécoère.
Eurofins Scientific recule de 2% alors que la BBC a affirmé vendredi dernier que le groupe avait bel et bien payé une rançon aux hackers à l'origine d'une cyberattaque sur ses systèmes début juin (le groupe s'est refusé à confirmer ce point) et qu'en outre la justice britannique aurait suspendu toute nouvelle demande. Eurofins est le premier prestataire d'analyses judiciaires outre-Manche, fournissant des services d'analyse (ADN, toxicologie, balistique...) dans plus de 70.000 enquêtes.
Grâce à l'annonce d'une progression de 4,2% du trafic au sein du groupe le mois dernier, Air France-KLM prend au contraire 1,2%. Parmi les plus petites valeurs, Recylex conforte son rebond, gagnant encore plus de 12% soit 40% de repris depuis le 27 juin dernier.
Sur le marché des changes, l'euro recule marginalement (-0,05%) à 1,1220 dollar.
Du côté de l'énergie, le baril de pétrole Brent est stable à 64,23 dollars tandis que le WTI se replie modestement (-0,12% à 57,44 dollars).