(BFM Bourse) - La Bourse de Paris est parvenue à contenir son repli en fin de séance, après la décision de Donald Trump de suspendre pour un mois une surtaxe sur les importations du Mexique. Le CAC 40 commence cependant le mois de février en repli de 1,2%, après avoir signé un excellent mois de janvier.
La Bourse de Paris vit au rythme des déclarations de Donald Trump sur les droits de douane. Le CAC 40 a limité son repli à 1,2% à 7.854,92 points ce lundi soir, après un nouveau rebondissement sur cet épineux sujet survenu dans l'après-midi.
Les États-Unis ont en effet décidé de suspendre pour un mois les droits de douane de 25% portant sur les importations du Mexique, censés entrer en vigueur ce mardi 4 février. Donald Trump a confirmé cette décision sur son réseau social Social Truth, après une "conversation très cordiale" avec son homologue mexicaine Claudia Sheinbaum.
Le dirigeant américain rappelle dans son message que la dirigeante mexicaine "a accepté un renfort immédiat de 10.000 soldats mexicains à la frontière séparant le Mexique des États-Unis", et qu'ils seront spécifiquement "chargés d'arrêter le flux de fentanyl (un opioïdes, NDLR) et d'immigrés clandestins", aux États-Unis. Les négociations vont se poursuivre en vue de parvenir à un "accord" entre les deux pays, a aussi ajouté Donald Trump.
Ce week-end, le président américain a en effet mis sa menace à exécution, signant une série de décrets instaurant des surtaxes sur les importations provenant du Canada, du Mexique et de la Chine. Ce à hauteur de 25% pour les biens importés du Canada (à l'exception des hydrocarbures, taxées à 10%) et du Mexique, et à 10% pour ceux provenant de Chine.
Ce qui a plombé l'appétit pour le risque ce lundi, le CAC 40 ayant perdu 1,7% dans les premiers échanges de ce lundi 3 février, fébrile après avoir engrangé 7,7% sur l'ensemble du mois de janvier.
Le secteur auto cale
Dans ce contexte de tensions commerciales, Le secteur automobile a payé le plus lourd tribut ce lundi à la Bourse de Paris . Les constructeurs importent du Mexique et du Canada une grande partie de la production vendue aux États-Unis. Stellantis a baissé de 4,2% tandis que, hors CAC 40, les équipementiers automobiles Forvia, Valeo ont chuté respectivement de 10,6% et de 6,3%. Absent des États-Unis, Renault a cédé -2,8%.
Verallia a rendu 3,6%, alors que la famille Moreira Salles a confirmé envisager de sortir le groupe de la cote mais en évoquant un prix un peu chiche de 30 euros par action.
Sur les autres marchés, l'euro limite son repli à 0,55% à 1,0306 dollar, les investisseurs espérant de Donald Trump, cette même mansuétude à l'égard de l'Europe. En nette hausse à la mi-journée, le pétrole cède du terrain. Le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord plie de 0,3% à 75,41 dollars le baril tandis que celui de mars sur le WTI coté à New York redonne 0,2% à 72,36 dollars le baril.