(BFM Bourse) - La Bourse de Paris boucle sa première séance de la semaine sur une légère avancée de 0,15%, améliorant à la marge le sommet annuel en clôture enregistré vendredi, même si le marché tend à temporiser avant la réunion de la Fed mercredi.
Le CAC 40 démarre la semaine peu ou prou comme il avait fini la précédente, sur une légère hausse de 0,15% à 5.730,57 points, le marché accueillant avec une timide satisfaction la confirmation d'un nouveau report du Brexit au 31 janvier prochain. Le volume d'échanges de 3 milliards d'euros témoigne en outre que les opérateurs sont loin de se précipiter à l'achat, à l'avant-veille d'une nouvelle réunion de la Fed qui devrait baisser ses taux pour la troisième fois de l'année, alors que les investisseurs misaient encore début décembre 2018 sur deux hausses de taux en 2019.
La cote parisienne a ouvert la séance à l'équilibre avant de s'enhardir quelque peu peu à l'annonce du feu vert donné par l'Union européenne pour un troisième report de la date de sortie du Royaume-Uni, jusqu'au 31 janvier 2020, tandis que le Premier ministre Boris Johnson va à nouveau tenter de déclencher des élections anticipées.
À trois jours de la date prévue du Brexit le 31 octobre, "les Vingt-Sept se sont accordés pour accepter la demande du Royaume-unis pour un report flexible du Brexit" a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk sur Twitter. Flexible dans le sens où, s'il prévoit une date au butoir au 31 janvier, le Royaume-Uni a encore la possibilité de quitter l'UE au 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie avant ces échéances, selon un document qu'a pu consulter l'AFP. L'UE exclut en revanche toute renégociation de l'accord conclu avec Boris Johnson, le Premier ministre britannique qui va de nouveau tenter de déclencher des élections générales anticipées.
Parallèlement, on observe un énième regain d'optimisme sur le front commercial sino-américain, la Chine ayant confirmé samedi que les négociations étaient "sur la bonne voie", faisant part de son intention de lever l'embargo sur les importations de volaille américaine. L'administration Trump avait indiqué la veille qu'une partie de cet accord commercial attendu par les marchés depuis 18 mois était "proche d'être finalisée".
Sur le plan monétaire, Christine Lagarde a officiellement succédé ce lundi à Mario Draghi à la tête de la BCE, l'économiste italien faisant ses adieux à l'institution monétaire qu'il a dirigé durant huit ans.
Le S&P à un sommet historique
Portée par un regain d'espoir sur un accord commercial sino-américain et par des résultats de bonne tenue (notamment ceux de l'opérateur télécoms AT&T), Wall Street montait à l'ouverture, l'indice élargi S&P 500 grimpant même à un niveau inédit en séance. À 18h, ce dernier s'adjugeait 0,5% à 3.037,81 points. Les autres principaux indices américains évoluaient également dans le vert avec un gain de 0,3% pour le Dow et près de 1% de hausse pour le Nasdaq, porté par la hausse de Microsoft (+2%), dans le sillage d'un contrat à 10 milliards de dollars conclu avec le Pentagone.
LVMH confirme des discussions en vue du rachat de Tiffany
Le n°1 mondial du luxe a finalement cédé 0,5% après avoir évolué en légère hausse durant la quasi-totalité de la séance en réaction à la confirmation, lundi matin, de discussions préliminaires engagées dans l'optique de l'acquisition du joaillier américain Tiffany pour quelque 14,5 milliards de dollars, selon des sources proche de dossier. Avec cette opération, le groupe dirigé par Bernard Arnault poursuit un double objectif : se renforcer sur le segment de la bijouterie et sur le territoire nord-américain.Au sein de l'indice phare, la meilleure performance revient à Michelin (+4,8%) qui poursuit sur sa lancée de vendredi dernier (+6%) dans le sillage de son excellente publication trimestrielle.
Sur le reste de la cote, Eurofins grimpe de 3,6% dans le sillage de ses comptes trimestriels faisant état d'une croissance organique de ses ventes de 6,4%, assortie de la confirmation de ses objectifs annuels.
Malgré l'abaissement de sa note par Standard & Poor's à BBB- (dernier cran avant la chute en catégorie spéculative) et celui de l'objectif de Kepler Cheuvreux sur son titre (de 65 à 60 euros), l'action Renault gagne 1,3%, le regain d'optimisme sur le front commercial sino-américain profitant à l'ensemble du secteur automobile (+3,8% pour Valeo, +3,1% pour Plastic Omnium).
Également à souligner, le rebond du titre Ubisoft (+11,6%) après son plongeon de vendredi dernier (-16,2%).
Sur le marché pétrolier, les cours des références mondiales de pétrole brut évoluent en repli lundi, le baril de Brent cédant 1,19% à 61,28 dollars à 18h10, quand celui de WTI recule de 1,31% à 55,91 dollars.
Enfin, la monnaie unique reprend un peu de hauteur face au billet vert, à 1,1095 dollar (0,13%).