(BFM Bourse) - Le CAC 40 a terminé sur un recul de 0,01% après avoir frôlé un plus haut historique au cours de la séance.
Il s'en est fallu de très peu mais le CAC 40 finit dans le rouge. L'indice parisien a clôturé en baisse de 0,01% à 7.344,96 points ce mardi, mettant ainsi fin à une série de six hausses consécutives. Ce après avoir évolué une bonne partie de la séance au contact des 7.400 points, sans pour autant dépasser son plus haut en séance de 7.401,15 points du 6 mars dernier.
La tendance a connu un coup d'arrêt avec le mauvais début de séance de Wall Street. Peu avant la clôture européenne, le S&P 500 cédait 0,6% et le Nasdaq Composite 0,5%.
Le marché a décortiqué au cours de la journée plusieurs indicateurs, tentant d'évaluer leur impact sur les cycles de resserrement monétaire des grandes banques centrales.
La banque centrale australienne dit "stop"
A ce titre, la Royal Bank of Australia, la banque centrale australienne a mis en pause ses hausses de taux. L'institution australienne a cité "diverses préoccupations, notamment un ralentissement substantiel des dépenses des ménages, le décalage par rapport aux récentes hausses de taux et les tensions dans les banques américaines et européennes", note Craig Erlam d'Oanda.
"Elle n'est pas la seule banque centrale à se trouver dans cette situation. En fait, la plupart des autres banques centrales y sont arrivées ou en sont très proches, et les tensions récentes dans le secteur bancaire ont mis en évidence les risques d'un nouveau resserrement significatif de la politique monétaire", poursuit-il.
Sur le front des statistiques, les ouvertures de postes aux Etats-Unis pour le mois de février, publiées ce mardi, ont nettement reculé, passant de 10,6 millions sur le mois précédent à 9,9 millions. "La forte baisse des offres d'emploi en février montre que la demande de main-d'œuvre se refroidissait avant même les récentes turbulences bancaires et fournit une raison supplémentaire de penser que le cycle de resserrement de la politique monétaire de la Fed [Réserve fédérale, NDLR] est presque terminé", juge Capital Economics.
Michelin se distingue
En zone euro, les prix à la production pour le mois de février ont enregistré une baisse plus forte qu'anticipé par les économistes, avec un recul de 0,5% en rythme mensuel. Sur un an, ces prix restent en hausse de 13,2% contre 15,1% en janvier.
Du côté des valeurs, l'Oréal s'est apprécié de 1,2% après avoir signé un accord avec Natura &Co pour l'acquisition d'Aesop, une marque australienne de cosmétiques de luxe, d'une valeur d'entreprise de 2,525 milliards de dollars.
Michelin a pris 1,6% bénéficiant d'une note de recherche d'UBS. La banque suisse a relevé son objectif de cours d'un euro à 36 euros sur le groupe au bibendum, le seul qu'elle conseille à l'achat dans l'univers des fabricants de pneumatiques, en raison d'une valorisation excessivement dépréciée, selon elle.
Haffner Energy a gagné 10,5%, le spécialiste de l’hydrogène vert a annoncé la signature de deux contrats importants avec la start-up Carbonloop dans la production d’hydrogène renouvelable ainsi que ses perspectives. Sur les autres marchés, le pétrole évolue en légère baisse. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin recule de 0,16% à 84,85 dollars le baril tandis que celui de mai sur le WTI coté à New York est stable à 80,42 dollars le baril. La veille, les deux références majeures de l'or noir avaient bondi de près de 7%.
Sur les changes, l'euro prend 0,5% face au dollar à 1,0962 dollar.