(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a mis la gomme en deuxième partie de séance, soutenue par de solides statistiques publiées outre-Atlantique et l'accueil réservé aux annonces de Tesla et de STMicroelectronics. Le CAC 40 termine en hausse de 0,7% mais refuse l'obstacle des 7.100 points en clôture.
L'accès de faiblesse du CAC 40 mercredi soir n'était qu'une parenthèse. L'indice vedette de la Bourse de Paris clôture en hausse de 0,74% à 7.095,99 points, après s'être permis une petite incursion sur les 7.100 points peu après 14h30.
L’enthousiasme observé sur les marchés n'est pas étranger aux témoignages d'une résistance meilleure que prévu de l'économie américaine. Le PIB des Etats-Unis a progressé de 2,9% au quatrième trimestre, contre une croissance de 2,6% attendue par les économistes. Le marché de l'emploi outre-Atlantique affiche une santé de fer, avec des inscriptions au chômage en baisse de 6.000 à 186.000 la semaine passée contre un consensus de place de 205.000 demandes. Quant aux demandes de bien durables, elles ont également surpris les opérateurs. Le Département du Commerce a annoncé un bond inattendu des commandes de biens durables de 5,6% en décembre, après un repli de 1,7% au mois de novembre.
"Par ailleurs, les investisseurs parient toujours sur le fait que la Fed sera moins hawkish que prévu la semaine prochaine. Discutable…", assène John Plassard, de Mirabaud, dans sa note matinale.
En attendant les décisions des politiques monétaires des grandes banques centrales, la semaine prochaine, les investisseurs ont le nez plongé dans les publications d'entreprises, qui gagnent en intensité en Europe.
Tesla met la gomme à Wall Street STMicro en vedette sur le CAC 40
La star du jour est bien Tesla. Le constructeur automobile a certes déçu les attentes sur ses résultats du quatrième trimestre en matière de marges, mais les commentaires aux analystes d'Elon Musk semblent avoir plu au marché. L'homme d'affaires a indiqué que la prévision du groupe en matière de production, soit 1,8 million de véhicules en 2023, était "prudente" et que le constructeur pourrait très bien se rapprocher des 2 millions, sans perturbation majeure. Il a également tenté d'envoyer des signaux rassurants sur la demande, motif de préoccupation chronique du marché.
Du côté des valeurs parisiennes, STMicroelectronics a conservé la tête du CAC 40 (+8,2%) après avoir livré des prévisions pour le premier trimestre 2023 qui ont déjoué le pessimisme du marché.
Sartorius Stedim Biotech termine en hausse de 7,4% après avoir publié ses résultats préliminaires pour l'exercice 2022, avec notamment des ventes de 3,5 milliards d'euros. L'entreprise a également relevé sa prévision de revenus pour 2025 à 4,4 milliards d'euros contre 4 milliards d'euros précédemment, pour tenir compte de l'inflation et des ajustements de prix de ses produits.
Le luxe a également brillé, profitant de vents porteurs pour le secteur dont certains signes d'une reprise de l'économie chinoise notamment sur le front du tourisme, rapporte Bloomberg. Kering a progressé de 2,6%, LVMH s'est adjugé 1,2% avant ses résultats annuels et à noter le record en séance du titre Hermès à 1.700,50 euros. Le titre du sellier a gagné 2,3%.
Elior laisse un goût amer au marché
Elior a dégringolé de 14,4% après avoir fait un point sur son activité au premier trimestre de son exercice 2022-2023, soit d'octobre à décembre. Les renégociations de contrats, qui prennent davantage de temps que prévu, inquiètent le marché.
Maisons du Monde a pour sa part perdu 5,7%. Le spécialiste de l'ameublement a publié des ventes en nette baisse et annoncé le remplacement de sa directrice générale, Julie Walbaum, à qui succédera en mars François-Melchior de Polignac, un transfuge de Carrefour.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,5% face au billet vert à 1,0865 dollar. Les contrats pétroliers, eux, avancent de 1,3%. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars avance à 87,23 dollars le baril, tandis que celui sur le WTI coté à New York de même échéance évolue à 81,19 dollars le baril.