(BFM Bourse) - Elior confirme ses perspectives annuelles après avoir observé une croissance de son chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de son exercice décalé 2022/2023. Le spécialiste de la restauration collective prévient toutefois que l'effet de rattrapage post-Covid va s’atténuer au second semestre.
Le groupe de restauration collective Elior a confirmé ses objectifs pour 2022/2023 jeudi, en publiant un chiffre d'affaires en hausse au premier trimestre de son exercice décalé, bénéficiant toujours d'un "effet de rattrapage Covid" et de hausses de prix.
D'octobre à décembre, soit le premier trimestre de son exercice décalé, le chiffre d'affaires s'établit à 1,22 milliard d'euros, en croissance de 9,8% sur un an. Cette augmentation reflète une croissance organique de +11,7%, un effet de change favorable +3% (appréciation du dollar américain face à l’euro), et une variation de périmètre de -4,9 % (essentiellement liée à l’arrêt de sa filiale Preferred Meals aux États-Unis).
Elior réalise 56% de son activité à l'international, et emploie 97.000 collaborateurs dans cinq pays: France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis.
Un rebond de l'activité avec le retour des salariés sur site
Le taux de rétention des contrats à fin décembre 2022 ressort à 91,5% "en intégrant les sorties volontaires" de contrats (non rentables, NDLR), contre 91,3% un an plus tôt. Le groupe précise avoir renégocié 73% de ses contrats, afin de répercuter la hausse de l'inflation survenue ces derniers mois.
Par marché, la restauration d'entreprises, très affectée depuis la crise sanitaire par la généralisation du télétravail, marque un net rebond avec une hausse de son chiffre d'affaires de 19% à 527 millions d'euros au premier trimestre 2022/23.
Celui de la restauration scolaire ("enseignement") recule en revanche de 3,2% à 368 millions d'euros, du fait de la fermeture de Preferred Meals. Enfin, le marché "santé et social" (restauration et services aux établissements médico-sociaux) a crû de 12,6% à 330 millions d'euros.
Très endetté et déficitaire pendant la crise sanitaire, Elior a annoncé le mois dernier espérer boucler en "avril ou mai" l'acquisition des activités "multiservices" de son actionnaire principal, le spécialiste du recyclage Derichebourg, lequel montera à 48,4% de son capital. Ce projet "suit son cours conformément au calendrier initial", indique le PDG Bernard Gault, cité par le communiqué.
Des objectifs annuels confirmés malgré les pressions inflationnistes
Pour 2022/2023, le groupe confirme tabler sur une croissance organique (à données comparables) de son chiffre d'affaires "d'au moins 8%" et une marge d'Ebita (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements) ajusté "comprise entre 1,5% et 2,0%". A horizon 2024, Elior anticipe toujours une croissance organique annuelle de son chiffre d'affaires d'au moins 7% sur les deux prochains exercices ainsi qu'une marge d'Ebita ajusté d'environ 4% en 2023/2024.
Le groupe prévient toutefois que "l'effet de rattrapage Covid observé jusqu’alors sur les volumes devrait perdurer au second trimestre avant de s’atténuer mécaniquement au second semestre", ajoute la société.
"La croissance du chiffre d'affaires devrait se poursuivre dans les mois à venir du fait de notre dynamisme commercial et des hausses de prix obtenues auprès de nos clients", commente Bernard Gault. "Les pressions inflationnistes, notamment sur les denrées alimentaires, demeurent fortes et nécessitent de maintenir les efforts de renégociation des contrats, particulièrement auprès des clients du secteur public", précise-t-il.
A la Bourse de Paris, l’action Elior lâche 8,4% vers 09h50 en réaction à ce point d'activité trimestriel, limitant ses gains annuels à 8,3%
(Avec AFP)
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