(BFM Bourse) - L'indice phare CAC 40 a lâché 0,09% seulement jeudi, dans un marché sans grande imagination. Interparfums, Carmila ou Virbac se sont tout de même distingués parmi les moyennes capitalisation de la cote.
La volatilité, qui s'était accrue sur les marchés depuis l'apparition du variant Omicron il y a deux semaines, est sensiblement retombée ce jeudi alors que les dernières nouvelles rassurantes quant à la dangerosité de cette nouvelle souche semblent avoir quelque peu apaisé les investisseurs. Le marché parisien, bien parti pour progresser sensiblement cette semaine à moins d'un très gros décrochage demain, a terminé ce jeudi proche de l'équilibre à 7.008,23 points (-0,09%).
"Les investisseurs restent prudemment optimistes au vu des dernières nouvelles concernant le variant Omicron", commente Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market. Mais "mieux vaut attendre les données de l'inflation américaine avant de déboucher le champagne", prévient toutefois Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. L'indice des prix à la consommation, attendu vendredi à 14h30, devrait marquer une progression de 6,7% en novembre sur un an, d'après la médiane des prévisions compilées par MarketWatch. La statistique est particulièrement attendue en vue de la réunion de la Fed la semaine prochaine.
En attendant, les principaux indices américain évoluaient en repli relativement modéré (-0,7% tout de même pour le Nasdaq) au moment de la clôture européenne, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à un plus bas niveau depuis l'année 1969 à seulement 184.000 demandes, ce qui donne lieu à des titres spectaculaires, à mitiger par le fait qu'il s'agit d'une donnée très volatile et souvent amplement revue d'une semaine à l'autre (la moyenne sur les quatre dernières semaines suggère certes une amélioration plus rapide qu'attendu du marché de l'emploi).
Les défauts de paiement des promoteurs immobiliers chinois Evergrande et Kaisa ont tout de même incité à une certaine retenue, ainsi que des informations parfois contradictoires au sujet du variant Omicron.
Un certain attentisme s'est d'ailleurs traduit par un volume d'échanges restreint sur le marché parisien (moins de 3 milliards d'euros), en avant-goût de la trêve des confiseurs.
Apple pèse plus lourd que le CAC
Veolia et Eurofins ont dominé le palmarès de l'indice phare sans actualité particulière avec un gain de 2,1% chacun. Teleperformance (+1,4%) et Capgemini (+1,2%) ne souffraient pas vraiment du repli du Nasdaq. Les valeurs aéronautiques ont rétrocédé au contraire une partie de leurs gains récents (-1,6% pour Airbus, -1,45% pour Safran), alors que le luxe subissait encore quelques prises de bénéfices, Kering (-1,2%) notamment.
À noter que le nouveau gain de plus de 2% d'Apple mercredi a porté sa valorisation à un niveau inédit de 2.870 milliards de dollars, soit davantage que l'ensemble des valeurs composant le CAC 40 (autour de 2.650 milliards de dollars). Le géant californien restait pratiquement stable (-0,15%) au moment de la clôture européenne, les lignes ne bougeaient donc guère.
Sur le reste de la cote, EDF baissait de 2% après un article du Figaro selon lequel le gouvernement français envisage de nouvelles initiatives pour freiner la hausse des tarifs de l'électricité. À la vue du récent parcours boursier de SMTPC (la Société Marseillaise du Tunnel Prado-Carénage, concessionnaire du tunnel du Prado à Marseille), les deux actionnaires majoritaires que sont Vinci et Eiffage ont décidé d'offir une rallonge aux actionnaires en rehaussant le prix de l'OPA à 27 euros par action, contre 23 euros auparavant. Le cours s'ajustaiten conséquence (5,1%).
Interparfums a de son coté a bondi de 3,4% après son deuxième relèvement d'objectifs annuels en l'espace de deux mois, du classique pour le distributeurs de parfums de luxe... Mise en avant dans plusieurs notes d'analystes à la suite de la présentation de sa feuille de route 2022-2026, la foncière Carmila a crû de 2,3%. Le labo vétérinaire Virbac a pris 1,3% après le feu vert de l'agence américaine du médicament à un traitement pour bovins et porcs, qui marque une première incursion du groupe français sur ce segment, considérable, du marché nord-américain.
Parmi les autres classes d'actifs, les cours pétroliers se contractaient modérément après avoir atteint la veille un plus haut depuis le 26 novembre dernier. En fin de journée, le baril de Brent rendait 0,74% à 75,26 dollars et celui de WTI 0,79% à 71,79 dollars. Au lendemain d'un rebond prononcé (+0,66%), l'euro rétrocédait aussi 0,47% face au dollar à 1,1291. Quant au bitcoin, il accentuait son reflux à 48.677 dollars (-3,86%).