(BFM Bourse) - Ça bouge fortement jeudi parmi les grandes valeurs de l'indice phare, après une nouvelle salve de résultats annuels qui propulsent notamment l'électricien Schneider à un nouveau sommet historique. Mais le CAC 40 lui se contente d'une variation a minima à la mi-journée.
Ayant fini mercredi soir à un nouveau sommet annuel en clôture, l'indice phare parisien se fluctue assez peu jeudi, avec un repli limité de 0,13% à 6.103,08 points vers 12h40 dans un volume de transactions atteignant le milliard d'euros. Mais derrière cette placidité apparente, le palmarès se révèle particulièrement animé, les investisseurs réagissant vivement à différentes publications de résultats pour l'exercice écoulé.
Pour commencer par les mauvaises nouvelles, Axa rétrograde de 3,55% en dernière place des 40 valeurs phares alors que le résultat 2019, bien qu'en forte progression à 3,85 milliards d'euros, se révèle inférieur aux attentes des analystes positionnées à plus de 4 milliards. De plus, le groupe a revu en baisse son objectif pour Axa XL en 2020.
Hors de l'indice phare tricolore (mais dans l'indice néerlandais), les comptes d'Air France-KLM sont aussi fraîchement accueillis. L'action perd 5,3% alors que le résultat d’exploitation a diminué de plus de 260 millions d'euros, à 1,141 milliard d’euros en 2019, sous le poids de la facture pétrolière et des pressions sur la recette unitaire dans le fret. Et sans grande surprise, l'épidémie du coronavirus Covid-19 affecte les perspectives sur la demande en Asie, ce qui se traduit par des coefficients de réservation long-courrier en baisse entre février et mai 2020. En conséquence, le groupe prévoit des recettes unitaires à change constant en baisse au premier trimestre 2020. Dans l'hypothèse d'une reprise progressive des opérations à partir d’avril, l’impact estimé sur le résultat d’exploitation serait compris entre 150 à 200 millions d’euros...
Vallourec de son côté a sensiblement amélioré ses comptes l'an dernier, mais l'annonce d'une future augmentation de capital de 800 millions d'euros (à comparer à une capitalisation de seulement 1 milliard actuellement) pèse quelque peu sur le titre, qui cède 7%.
Sur Eramet la déception est encore plus vive, l'action abandonnant carrément 13%. L'exercice écoulé se solde par une perte, la première depuis 2016, entraînant la suspension du dividende.
Parmi les satisfecit, les investisseurs saluent en particulier le très bel exercice de Schneider Electric, qui enregistre des bénéfices records, ce qui vaut au titre d'enregistrer un nouveau pic historique, en hausse de 7,35% soit une capitalisation bien supérieure à 60 milliards d'euros. Schneider se place ainsi au 12e rang de l'ensemble des valeurs parisiennes, devançant Axa, Safran ou Danone.
Bouygues pour sa part s'adjuge 3,5% avec des comptes de bon aloi. Lisi grimpe de son côté de 9,3%, sur ses réalisations 2019 tandis que le groupe attend davantage de visibilité sur la remise en service de l'appareil de Boeing pour affiner ses prévisions 2020.