(BFM Bourse) - L'indice parisien évolue en nette progression à la mi-séance, grâce à la publication étincelante de LVMH, la première capitalisation boursière de la place parisienne.
Lorsque les catalyseurs viennent à manquer, le CAC 40 peut compter sur le dynamisme de la plus importante capitalisation de la Bourse de Paris et de l'Europe: LVMH. L'indice parisien s'adjuge 0,9% à la mi-séance, à 7.462,65 points se démarquant des autres places européennes, puisque le DAX 40 de Francfort et le FTSE 100 de Londres évoluent eux proches de l'équilibre. Le CAC 40 a atteint un nouveau record en séance à 7.481,86 points à 10h06.
LVMH a donc pulvérisé les attentes. La croissance insolente du groupe aux 75 maisons dont Louis Vuitton a pris de court le marché, avec une progression de ses revenus de 17% sur les trois premiers mois de l'année, là où les analystes n'attendaient que 10%. La performance tonitruante de LVMH entraîne dans son sillage les autres groupes de luxe dont Hermès (+3%) et, à Zurich, Richemont (+3,2%).
"Dans l'ensemble, nous estimons que [la publication de LVMH] soutient les attentes déjà élevées pour Hermes et Burberry (compte tenu de la forte croissance de la mode en maroquinerie en Chine) et pour Richemont (compte tenu d'une demande plus soutenue en joaillerie)", décortique Deutsche Bank.
Des minutes de la Fed décevante
Ce soutien du luxe s'avère déterminant dans la mesure où peu d'éléments sont autrement de nature à pousser le CAC 40. Au contraire, la publication du compte-rendu (minutes) de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, a pesé sur Wall Street qui a terminé en baisse mercredi soir. Les marchés américains ont été "empreints de doute après la publication de minutes de la Fed plus hawkish [un ton restrictif, NDLR] qu'anticipé par le consensus", note John Plassard, de Mirabaud.
"Les minutes de mars révèlent que le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale envisageait une trajectoire de taux plus élevés en raison de statistiques robustes, mais qu'il considérait que le resserrement attendu des conditions de crédit résultant des turbulences bancaires ne permettait pas d'envisager des hausses de taux supplémentaires", résume Barclays.
Du côté des valeurs, autres que le luxe, Klépierre s'adjuge 1,8%, porté par un relèvement de recommandation de deux crans de la part de Barclays, de "sous-pondérer" à "surpondérer". Hors SBF 120, le spécialiste des matériaux composite Altheora prend 5% porté par une initiation de couverture à l'achat de la part d'Euroland Corporate.
Sur les autres marchés, l'euro a dépassé les 1,10 dollar, prenant 0,3% face au billet vert, à 1,1023 dollar. Les cours du pétrole, eux, sont atones. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en juin cède 0,2% à 87,16 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York de mai est quasi stable à 83,22 dollars le baril.