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CAC 40

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Cac 40 : Plombés par quelques poids lourds, les bénéfices du CAC 40 ont baissé de 12,5% en 2024

jeudi 6 mars 2025 à 09h00
Le CAC 40 a engrangé moins de bénéfices

(BFM Bourse) - Selon un décompte effectué par BFM Bourse, les bénéfices des entreprises du CAC 40 publiant des résultats annuels ont atteint un peu plus de 130 milliards d'euros au titre de l'exercice 2024, en baisse de plus de 12,55%. La faute à un plongeon des résultats nets de quelques cadors, Stellantis en particulier.

La "moisson" des bénéfices des pensionnaires du CAC 40 ne restera pas dans les annales en 2024. Selon un décompte effectué par BFM Bourse, les 39 membres de l'indice phare de la Bourse de Paris à avoir publié des résultats sur une année calendaire (ce qui exclut Pernod Ricard qui clôture son exercice à fin juin) ont cumulé 130,29 milliards d'euros de bénéfice net (*).

Ce qui marque une baisse de 12,55% (*) sur un an, par rapport au chiffre de 2023 (148,99 milliards d'euros). En intégrant les résultats sur douze mois publiés à fin juin 2024 par Pernod Ricard, la baisse passe à 12,9%, la différence représentant l'épaisseur du trait.

Pourtant, sur les 39 membres du CAC 40, seuls une dizaine ont affiché un repli de leur bénéfice net en 2024 par rapport à 2023.

L'effondrement des résultats de Stellantis

L'explication est simple. Si globalement les membres de l'indice parisien ont vu leurs bénéfices augmenter en 2024, plusieurs gros pourvoyeurs de profits ont eux vu leurs résultats nets chuter.

En valeur absolue, les bénéfices du CAC 40 ont baissé de 18 milliards d'euros. Totalenergies, LVMH et Stellantis, ont , à eux trois, "accumulé" une baisse de plus de 20 milliards d'euros de bénéfices d'une année sur l'autre.

En raison d'un fort ralentissement de la demande de luxe sur la deuxième partie de 2024, LVMH a vu son bénéfice décrocher de 17% à 12,55 milliards d'euros, soit environ 2,6 milliards d'euros de moins qu'en 2023. Pénalisé par des prix moins favorables sur les hydrocarbures ainsi que par des marges de raffinage moins élevées, le bénéfice de Totalenergies a lui fondu de 23,7% à 15,15 milliards d'euros, soit 4,7 milliards de moins.

Mais le CAC 40 a surtout été plombé par Stellantis. La société a connu une véritable "annus horribilis" en 2024. Le groupe issu de la fusion entre Peugeot SA et Fiat Chrysler a perdu des parts de marché et a dû écouler des stocks très élevés, surtout aux États-Unis, ce qui s'est traduit par une baisse de la production et d'importantes promotions. En conséquence, Stellantis a vu son bénéfice fondre de 70% à 5,47 milliards d'euros en 2024, contre 18,6 milliards d'euros en 2023. Sur la deuxième partie de 2024, Stellantis a même accusé une perte nette.

De deuxième plus gros pourvoyeur de bénéfices du CAC 40 en 2023 derrière Totalenergies, Stellantis est tombé au huitième rang. Sur les 18 milliards d'euros de baisse des bénéfices du CAC 40, 70% sont dus au groupe automobile franco-italo-américain. "2024 n'est pas une année dont nous sommes fiers", a convenu John Elkann, le président de Stellantis, lors de la présentation des comptes de la société.

À noter que certaines entreprises subissent encore une fois l'impact d'éléments techniques et purement comptables. Renault a vu ses performances s'améliorer en 2024, mais son résultat net a chuté de 66%, en raison d'une moindre contribution aux bénéfices de Nissan et surtout de lourdes moins-values comptables liées à des cessions d'actions au capital de la société japonaise.

L'équipementier aéronautique et motoriste Safran bascule lui dans le rouge, en raison d'un impact purement comptable dû à des pertes sur des couvertures de changes de plus de 3 milliards d'euros.

Ces deux exemples illustrent une nouvelle fois le fait que le bénéfice net demeure un indicateur très imparfait de la performance d'une entreprise, car souvent affecté par des éléments exceptionnels qui n'ont pas forcément d'incidence sur sa santé financière.

(*) Plusieurs points de méthodologie. Nous avons pris comme indicateur le résultat net consolidé part du groupe. Nous avons également considéré le CAC 40 à iso-périmètre, c'est-à-dire en excluant Alstom et Vivendi, présents lors de la saison des résultats 2023, mais en intégrant Accor et Bureau Veritas. Pour Arcelormittal, Totalenergies et STMicroelectronics, qui publient des comptes en dollars, nous les avons convertis en euros en prenant comme référence le taux de change de la date de publication de chaque société. Enfin pour Dassault Systèmes, nous avons retenu le bénéfice net consolidé en données non-IFRS, indicateur privilégié par la société pour présenter ses performances financières.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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