(BFM Bourse) - L'indice parisien enchaîne une troisième séance dans le rouge, pénalisé par le repli du compartiment du luxe à la suite des résultats jugés décevants de LVMH. Les valeurs exposées à l’intelligence artificielle ont quant à elles repris des couleurs, après avoir souffert en début de semaine.
La Bourse de Paris ne parvient toujours pas à s'extirper de sa tendance baissière. Le CAC 40 clôture une nouvelle fois en repli, avec une baisse de 0,32% à 7.872,48 points ce mercredi 29 janvier.
La tendance à Paris a cette fois-ci été alourdie par le luxe, un compartiment qui a accusé le coup après les résultats annuels jugés décevants de LVMH. Le numéro un du luxe a abandonné 5%, entraînant dans son sillage Kering (-5,6%) et Christian Dior (-5,4%). Hermès, le bon élève du luxe, a lui échappé à la correction (+0,7%).
Le réveil des valeurs technologiques, qui avaient été malmenés ces dernières séances par les inquiétudes liées à Deepseek, a permis de limiter la casse.
À la clôture ce mercredi soir, Schneider Electric a pris la tête du CAC 40 (+4,7%) suivi de Legrand (+3,6%) et STMicroelectronics (+0.8%) tandis que, hors CAC 40, Soitec a progressé de 2,6%.
Ce mouvement de reprise peut, outre des rachats à bon compte, s'expliquer par la publication du néerlandais ASML. Cet acteur des semi-conducteurs a publié des prises de commandes nettement au-dessus des attentes, grâce à la demande liée à l'intelligence artificielle (IA). Son directeur général, Christophe Fouquet, a par ailleurs expliqué que les prouesses de Deepseek devraient entraîner une demande et non une réduction de la demande de puces.
Premier test pour les géants américains de la tech
D'ailleurs, les résultats de trois grands groupes de tech (Tesla, Meta, Microsoft), attendus après la clôture à Paris seront scrutés de près, deux jours après l'onde de choc provoquée par Deepseek, un modèle d'IA chinois dont les prouesses ont inquiété les acteurs du secteur.
Les opérateurs prendront aussi connaissance de l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).Selon l'outil Fedwatch du CME Group, les investisseurs attribuent à 99,5% la probabilité d'un statu quo de la banque centrale américaine sur ses taux. Mais les commentaires de son président, Jerome Powell, seront âprement scrutés pour tenter d'anticiper la suite. D'autant que cette réunion de la Fed est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.
"L’inflation aux États-Unis est ressortie à 2,9% en décembre, en ligne avec les attentes et après 2,7% en novembre. La mise en place du programme de Donald Trump, considéré comme inflationniste, pourrait rendre plus incertaine la trajectoire de baisse des taux directeurs" signale Milleis Banque Privée qui ajoute que "le consensus anticipe presque à l’unanimité un maintien des taux directeurs lors de cette réunion".
Rémy Cointreau trinque
Du côté des autres valeurs, Rémy Cointreau a trébuché de 7,4% après avoir abaissé son objectif de croissance pour son exercice 2024-2025 clos en mars prochain.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,1% face au dollar à 1,0418 dollar. Le pétrole reste en baisse. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord cède 0,2% à 76,35 dollars le baril tandis que celui de même échéance recule de 0,4% à 73,46 dollars le baril.