(BFM Bourse) - En grappillant encore 0,19% vendredi, l'indice parisien a signé une nouvelle semaine de nette progression, accumulant 2,25% de gain hebdomadaire. Outre l'apaisement sur le front commercial -en tous cas l'absence de nouvelles tensions- le CAC 40 a profité de l'élan donné par les bons résultats de fleurons tels que Safran, au plus haut historique.
Malgré un ralentissement du rythme de progression vendredi, où l'indice s'est contenté d'engranger 0,19% à 5.603,99 points, le CAC 40 a signé une progression de 2,25% sur l'ensemble de la semaine, grâce à l'avance accumulée mercredi et jeudi.
Les volumes d'échanges sur la journée ont atteint 2,8 milliards d'euros, témoignant d'une activité à mi-régime, la publication des chiffres mensuels de l'emploi (hors secteur agricole) aux Etats-Unis entraînant comme chaque fois un attentisme certain.
Le chiffre d'août est finalement ressorti inférieur aux attentes. Mais c'est probablement de la faute de la Réserve fédérale, qui a trop tardé à baisser ses taux, à se demander où Donald Trump a dégoté ce mec, Jerome, pour reprendre les termes d'un inévitable tweet de réaction du président des Etats-Unis. L'économie américaine (cruellement bridée par la Fed donc) a seulement créé 130.000 postes le mois dernier, quand les économistes attendaient au moins 160.000 créations nettes. De leur côté, les investisseurs ont considéré que cette relative déception sur l'emploi devrait d'autant plus inciter la Réserve fédérale à réduire d'un quart de point de pourcentage ses taux d'intérêts, d'où une orientation légèrement positive à Wall Street. Au moment de la clôture européenne, le Dow prenait 0,3% et le S&P 500 0,15%, le Nasdaq restant presque stable.
Sur les deux autres sujets qui occupent l'esprit des investisseurs depuis maintenant de longs mois, les négociations commerciales sino-américaines et le Brexit, aucune issue ne se dégage, dans un sens comme dans l'autre. Outre-Manche, le Premier ministre Boris Johnson, qui réclame toujours des élections anticipées se rend en Écosse vendredi au moment où la Chambre des Lords devrait entériner le projet de loi pour un report de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, pour l'heure prévue le 31 octobre.
En France, le ministre des Finances Bruno Le Maire a confirmé la prévision de 1,4% de croissance pour l'économie française en 2019, dans une interview au quotidien La Croix. Le déficit commercial du pays s'est quant à lui replié à 4,6 milliards d'euros au mois de juillet, contre 5,3 milliards en juin. En Allemagne, la production industrielle a reculé de 0,6% sur un mois en juillet, au lendemain d'une nouvelle glissade des commandes industrielles, ajoutant aux inquiétudes sur une possible entrée en récession de la première économie européenne.
Sarfan poursuit sur sa lancée
Sur le front des valeurs, Safran est toujours porté (+3,6%, meilleure performance du CAC 40 et nouveau record historique) par son relèvement d'objectifs annuels dévoilé la veille et qui a déjà permis au titre de prendre plus de 5% jeudi. Le titre de l'équipementier aéronautique profite par ailleurs d'un changement de recommandation de JPMorgan qui a relevé son conseil de "neutre" à "surpondération".Peugeot a signé la deuxième plus forte hausse de l'indice phare en s'adjugeant 3% au lendemain de sa présentation d'un nouveau plan stratégique pour remonter la pente en Chine. Le constructeur vise une meilleure rentabilité et 400.000 véhicules vendus en 2025 sur le plus gros marché mondial, où il a subi plusieurs revers ces dernières années.
À l'autre bout du palmarès, Sodexo a lâché 2,75%, plombé par un abaissement de recommandation de la part de Barclays, de "neutre" à "sous-pondération".
Sur le reste de la cote, Navya et Poxel (+16%) ont enregistré les plus fortes progressions, tandis que Boiron creusait ses pertes (-2,9% au lendemain d'un recul de plus de 8%), le spécialiste de l'homéopathie ayant averti, mercredi soir, que son résultat opérationnel sera en fort recul sur cet exercice par rapport à 2018.
Entré par la petite porte (procédure de cotation directe) sur Euronext Growth, La Perla a signé une hausse indicative de 22%.
Enfin, sur le marché pétrolier, l'heure était plutôt à la stabilisation, voire à de légères prises de bénéfices au terme d'une semaine marquée par de fortes fluctuations. Le Brent finissait stable à 60,95 dollars, et le WTI américain en repli de 0,43% à 56,06 dollars.
L'euro prenait timidement 0,08% à 1,1044 dollar.