(BFM Bourse) - Le CAC 40 enregistre une hausse modeste à la mi-séance. Les déclarations rassurantes du président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, et les signes du gouvernement chinois vers un allègement de sa politique zéro-Covid ne suffisent pas à faire décoller l'indice.
La Bourse de Paris a-t-elle déjà mangé tout son pain blanc pour l’année en cours? Le CAC 40 peine en tout cas à avancer ce jeudi, grappillant 0,17% à la mi-séance à 6.749,92 points.
Pourtant, les nouvelles sont clairement encourageantes. La Chine, que le marché surveille depuis maintenant plusieurs séances a donné des signes allant vers un assouplissement de sa politique zéro-Covid.
La vice-Première ministre, Sun Chunlan, a ainsi déclaré que l’approche du pays vis-à-vis du virus faisait face "à de nouvelles circonstances" grâce au caractère moins dangereux du variant Omicron et à l’avancée de la vaccination.
Surtout, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a envoyé des signaux clairs de hausses de taux moins prononcées pour les prochaines réunions de l'institution américaine.
Dans un discours prononcé mercredi soir, le banquier central a indiqué que le moment de ralentir les relèvements des taux d’intérêt "pourrait intervenir dès la réunion de décembre".
La fin de l'ère des hausses de taux "agressives"
"Même s’il a rappelé que la Fed devrait laisser les taux à un 'niveau restrictif' pendant quelque temps encore, son discours a été ponctué de nombreuses déclarations plus souples que précédemment avec une confiance affichée dans la capacité de la Fed à parvenir à un atterrissage en douceur de l’économie américaine", note Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché France de IG Markets.
"Powell a confirmé hier soir que la Fed est susceptible d'augmenter plus lentement les taux d'intérêt aux États-Unis à partir de ce mois-ci, ce qui signifie que l'ère des hausses agressives des taux d'intérêt est terminée", note de son côté Naeem Aslam.
"Nous maintenons notre opinion selon laquelle la Fed relèvera ses taux de 50 points de base (0,5%) en décembre et de 50 autres points de base au premier trimestre 23, mettant ainsi un terme au cycle de hausse. Toutefois, l'impact cumulé des hausses de taux antérieures continuera de peser sur la croissance économique et les bénéfices des entreprises", prévient Mark Haefele directeur des investissements chez UBS Wealth Management.
Le marché attend deux importantes statistiques, avec la publication ce jeudi après-midi de l’indice PCE, l’indicateur préféré de la Fed pour jauger l’inflation. Puis, vendredi, viendra le tour du rapport mensuel sur l’emploi américain.
La tech devant
Du côté des valeurs, l’accalmie sur les rendements obligataires causée par le discours de Jerome Powell bénéficie aux valeurs de croissance, notamment dans la tech. Atos prend 5,3% et Dassault Systèmes 3,8%. Il en est de même pour les valorisations tendues comme celle de Sartorius Stedim Biotech qui avance de 4,8%.
Solutions 30, pour sa part, bondit de 11%. La société a indiqué vouloir racheter Scopelec, spécialiste de la fibre optique actuellement en redressement judiciaire.
Pierre & Vacances s’adjuge 10%, le marché saluant le retour aux bénéfices du groupe de loisirs qui a dégagé un résultat net de 325 millions d’euros sur l’ensemble de son exercice 2021-2022 clos fin septembre, contre une perte de 341 millions d’euros un an plus tôt.
Sur les autres marchés, l’euro est stable face au dollar à 1,0427 dollar. Les cours du pétrole évoluent peu. Le Brent de mer du Nord pour livraison en février avance de 0,2% à 87,15 dollars le baril tandis que celui de février sur le WTI coté à New York prend 0,4% à 80,86 dollars le baril.