(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture en hausse malgré une statistique d'inflation aux États-Unis plus élevée que prévu. Ce qui devrait inciter la Fed à ne pas se précipiter pour enclencher de nouvelles baisses de taux.
Par petites touches, la Bourse de Paris conforte son avance au-dessus des 8.000 points. Le CAC 40 affiche un léger gain de 0,17% à 8.042,19 points à la clôture de cette séance du mercredi 12 février.
La place parisienne a gardé son sang-froid malgré une accélération de la hausse des prix à la consommation aux États-Unis, le mois dernier. En janvier, l'indice des prix à la consommation a progressé à 3% sur un an, ce qui est supérieur aux attentes du consensus qui anticipait un ralentissement à +2,8% par rapport à décembre (+2,9%).
Une inflation tenace
Hors éléments volatils tels que l'énergie et l'alimentaire, l'indice CPI atteint 3,3% alors que les économistes sondés par le Wall Street Journal attendaient un taux de 3,1% sur un an en janvier.
Sans surprise, cette accélération de l'inflation éloigne encore plus les perspectives de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine. "Le marché estime à juste titre que la Réserve fédérale aura du mal à justifier des baisses de taux dans un avenir proche. Nous continuons de penser que septembre est le point le plus probable pour le prochain mouvement à la baisse", estiment les économistes d'ING.
"C’est la 9ème fois sur les 10 dernières années que l’inflation sort au-dessus des attentes en janvier. Cette fois-ci, la remontée de l’inflation sous-jacente s’explique en quasi-totalité par la composante 'transport'. Un argument de plus de prendre son temps pour la Fed", avance pour sa part Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Après la statistique, les marchés ne prévoient plus qu'une réduction d'un quart de point (0,25 point de pourcentage) pour le reste de l'année 2025, selon Bloomberg
Kering en haut de l'affiche
Du côté des valeurs, Kering termine en tête du CAC (+7%) toujours porté par la publication la veille, de résultats annuels un peu moins mauvais qu'attendu.
Renault a gagné 2,25% alors que le président du groupe taïwanais Foxconn, Young Liu, a déclaré à Bloomberg être ouvert au rachat de la participation du groupe français dans Nissan.
Carrefour termine finalement dans le rouge (-0,5%) après avoir annoncé son intention de monter à 100% du capital de sa filiale brésilienne et de la sortir de la Bourse.
Sa foncière, Carmila a pour sa part grimpé de 2% après avoir dévoilé une progression de ses loyers l'an passé ainsi qu'une valeur comptable qui a dépassé les attentes.
Du côté des plus petites entreprises, Exail Technologies a bondi de 16,2% alors que la société a obtenu un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros de la part d'une "marine de premier plan" (le client n'a pas souhaité révéler son identité exacte) pour un système de drones.
Sur les autres marchés, l'euro grignote 0,06% face au dollar à 1,0369 dollar. Le pétrole poursuit sa glissade après des prévisions de l'Agence américaine d'information sur l'énergie anticipant une production d'or noir plus forte que prévu aux États-Unis en 2025. Le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord trébuche de 1,45% à 75,88 dollars le baril tandis que celui de mars sur le WTI coté à New York lâche 1,7% à 72,11 dollars le baril.