(BFM Bourse) - A l’issue d’une séance hésitante, l’indice parisien a terminé en hausse de 0,39%. Le marché a encore évité de prendre trop de risques avant la conférence de Jackson Hole. Le gaz a dépassé les 300 euros le mégawattheure.
Le CAC 40 continue de marquer le pas mais il est au moins parvenu à mettre fin à sa série de trois baisses consécutives. Après avoir longtemps cherché une direction au cours de la séance, l’indice parisien a terminé mercredi en hausse de 0,39% à 6.386,76 points.
Sans grand évènement à l’agenda du marché, les indices européens ont été soutenus en fin de séance par Wall Street qui après avoir ouvert en baisse s’est redressée rapidement pour basculer dans le vert.
Le marché reste inquiet d'une potentielle récession dans un contexte de flambée des prix du gaz en Europe. Mercredi, le contrat à terme du TTF néerlandais pour livraison en septembre gagnait encore 12% et repassait au-dessus des 300 euros, à 301,80 euros par mégawattheure, un record depuis mars.
Les cours du gaz sont soutenus depuis plusieurs jours par l’annonce de l’arrêt des livraisons de gaz de Gazprom à l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 du 31 août au 2 septembre pour, officiellement, des raisons de maintenance.
Prudence avant la Fed
Les investisseurs continuent par ailleurs de faire preuve d’attentisme, avant la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole. "Les principaux indices continuent de danser autour de fourchettes bien établies avant [ce] sommet", souligne Neil Wilson de Markets.com. Le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, y livrera vendredi un discours très attendu par un marché en quête d’indications sur les prochaines hausses de taux de la banque centrale américaine.
"Jackson Hole a parfois été utilisé dans le passé comme une plateforme pour envoyer des messages clairs aux marchés, et pas toujours ceux que l'on attendait", prévient Craig Erlam, d’Oanda. "Cela peut alimenter une partie de la nervosité [du marché, NDLR]", ajoute-t-il.
En attendant les opérateurs de marché ont pris connaissance d’une stagnation des commandes de biens durables au mois de juillet aux Etats-Unis pour un montant total de 273,5 milliards de dollars, selon les données du département américaine du Commerce.
Sur les autres marchés, l’euro recule 0,1% face au dollar et évolue toujours en-dessous de la parité à 0,9967 dollar.
Le pétrole lui marque une respiration après avoir été soutenu par la perspective d’une potentielle réduction de la production de la part de l’Opep+, cartel qui réunit l’organisation des pays exportateurs de pétrole et certains pays alliés. Le Brent de mer du Nord pour livraison en octobre perd 1% à 99,25 dollars. Le contrat d’octobre pour le brut doux léger (WTI) coté au Nymex recule de son côté de 0,8% à 92,90 dollars, alors que l'Iran a indiqué avoir reçu une réponse américaine en ce qui concerne un potentiel accord sur le nucléaire.
OVHcloud pénalisé par le départ de son directeur financier
Du côté des valeurs Vallourec a gagné plus de 3% soutenu par Barclays qui a relevé sa recommandation à "surpondérer" contre "pondération en ligne" précédemment. Les groupes de luxe se sont également distingués: Hermès International, L'Oréal, Interparfums et Essilorluxottica ont enregistré des hausses proches de 2%.
OVHcloud a perdu 1,9%, le marché s’inquiétant de l’annonce du départ en octobre du directeur financier, Yann Leca.
Schneider Electric a terminé sur une hausse de 1,1%. Le spécialiste des équipements électriques a indiqué dans un document publié à la Bourse de Londres qu’il envisageait de lancer une offre publique pour monter à 100% du capital de sa filiale britannique Aveva dont il détient 59% du capital. Le groupe est sorti du bois après que Bloomberg avait précédemment rapporté cette information.
Hors SBF 120 Riber s’est adjugé 3,5% après avoir obtenu une nouvelle commande d’une machine MBE 49 de la part d’un client asiatique dont l’identité n’a pas été communiquée.
Par Julien Marion