(BFM Bourse) - Au lendemain d'une avance de 0,8%, l'indice phare parisien a redonné 0,26% mardi, tandis que Wall Street reprenait sur une note poussive après un week-end de trois jours. Hors du CAC 40 cependant plusieurs dossiers parmi les moyennes et petites capitalisations françaises, d'Orpea à SES Imagotag en passant par Median, se sont distingués.
Après avoir démarré la semaine sur une bonne note (+0,80% lundi, la Bourse de Paris a manqué d'allant ce mardi, terminant en repli de 0,26% à 6.726,07 points.
L'approche de la réunion de la BCE ce jeudi a incité les opérateurs à la retenue, s'attendant à voir l'avis des plus prompts à resserrer la politique monétaire à gagner du terrain au sein du conseil des gouverneurs. Si "Robert Holzmann (Autriche), Klaas Knot (Pays-Bas) et Jens Weidmann (Allemagne) ont tous suggéré que les conditions monétaires étaient trop accommodantes pour la zone euro et que la BCE devait remédier à ce problème", le chef de la stratégie d’investissement européen chez BCA Research Mathieu Savary ne pense toutefois pas que le Conseil des gouverneurs cèdera à ses membres les plus "faucons" dans l'immédiat. "La Fed agira quand même avant la BCE" en raison de la reprise plus rapide aux Etats-Unis qu'en zone euro, abonde en ce sens Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.
Les statistiques du jour, pourtant globalement remarquablement solides, n'ont pas non plus déridé les marchés. Du côté de la Chine, les exportations ont pourtant connu leur rythme de progression le plus rapide depuis février (+25,6% sur un an), alors que économistes s'attendaient à un ralentissement, tandis que les importations ont bondi de 33,1% en rythme annualisé le mois dernier, là aussi un chiffre bien meilleur qu'attendu. Outre-Rhin, la production industrielle est également repartie à la hausse en juillet après trois mois d'affilée de baisse, et ce malgré les pénuries de matériaux qui freinent toujours le secteur. Le moral des investisseurs allemands s'est en revanche effondré à 26,5 après 40,4 en août selon l'indice ZEW alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 30.
Si les poids-lourds du luxe demeuraient bien orientés (dont 1,3% pour Hermès, 0,9% pour Kering et 0,7% pour LVMH), leur contribution n'a cette fois pas suffi à maintenir le CAC 40 dans le vert. À l'autre bout du palmarès, Danone (-2,5%) est resté sous pression, alors que le groupe a annoncé vouloir profiter de conditions de marché favorables pour refinancer partiellement sa dette. Le géant de l'agroalimentaire a également subi la dégradation du conseil de Bank of America à "sous-performer", alors que Bernstein et BNP Paribas ont confirmé leur avis négatif sur le titre ce matin.
Sur le reste de la cote, l'actualité des valeurs s'est montrée toutefois plus porteuse, notamment du côté de la santé au sens large. Vedette incontestée du jour, le spécialiste de l'intelligence artificielle appliqué à l'imagerie médicale Median Technologies a grimpé de 24,6% après avoir démontré que sa technologie permet de caractériser les nodules pulmonaires avec une précision exceptionnelle (sensibilité et spécificité de plus de 95%) pour mieux diagnostiquer les cancers du poumon.
Bone Therapeutics a repris 19,9% après la révélation d'une approche de la part de la biotech Erytech, qui suggère un rapprochement de leurs activités.
À quinze jours de l'annonce de ses résultats semestriels, Orpea a gagné 3% tandis que son homologue Korian a pris 1,6% après la finalisation du rachat de deux acquisitions en Italie, pour y constituer une nouvelle ligne d'activité dédiée à la santé mentale.
Hormis la santé, les résultats semestriels de SES Imagotag ont été salués par un bond de 14,6%, amenant le titre à un nouveau sommet historique. Et les investisseurs ont aussi continué à saluer les comptes semestriels de SergeFerrari Group (+10%, après déjà 5,9% lundi).
Sur le marché pétrolier, les cours poursuivent leur repli après avoir touché jeudi un plus haut depuis deux mois, en raison des perturbations de l'offre du côté du Golfe du Mexique où l'ouragan Ida a causé de sévères dégâts. Une baisse de 0,78% à constater pour le Brent à 71,66 dollars en fin de journée. Sur le Forex, la parité eurodollar évoluait peu à 1,1849 (-0,19%)