(BFM Bourse) - Le constructeur au losange est resté à la traîne jeudi d'un rebond qui favorisait pourtant les cycliques, y compris le reste du secteur automobile. L'indice dans son ensemble a gagné 0,33%.
Au lendemain d'un rebond mesuré de 0,21%, le CAC 40 a un peu accéléré le rythme jeudi en finissant à 5681,14 points (+0,33%). Et les volumes d'échanges se sont encore accrus à 3,78 milliards d'euros.
La rotation sectorielle au profit des valeurs exposées au cycle de l'économie, mouvement en grande partie à l'origine du rebond constaté depuis novembre 2020 et l'annonce des résultats positifs des premiers vaccins contre le Covid-19, a repris ses droits avec une exception notable, celle de Renault puisque le constructeur a fini sur une baisse de 1,07%. Les objectifs fixés dans le cadre de son fameux plan Renaulution pour redresser sa rentabilité ont visiblement souffert de la comparaison avec ceux de Peugeot. Ce dernier, qui s'apprête à fusionner avec Fiat Chrysler Automobiles dans Stellantis, a au contraire bondi de 2,4%, tandis que Michelin a gagné près de 1%.
Airbus (+4,6%) et Unibail-Rodamco-Westfield (+3,9%), deux sociétés dont l'activité est étroitement liée aux perspectives de redressement de l'économie, ont signé les plus fortes hausses de l'indice phare, avec également en bonne place Thalès et Vinci (+3% environ).
Le scénario d'un rebond économique alimenté par un stimulus budgétaire massif sous la présidence de Joe Biden était également à l'ordre du jour à Wall Street, amenant de nouveaux gains sur les principaux indices (+0,3% environ).
Sur le marché parisien inversement, les valeurs défensives telles qu'Orange (-2,15%) et Carrefour (-2,5%) ont subi des dégagements. Dans le cas du géant tricolore de la grande distribution, le repli s'explique aussi et surtout par le tir de barrage déclenché par le gouvernement à l'encontre de la proposition amicale de rachat par Alimentation Couche-Tard. Très soutenue mercredi (+13,4%) l'action est redescendue ce jeudi. Néanmoins, la baisse s'est sensiblement atténuée en fin de journée, le titre finissant à -2,5% contre une chute supérieure à 9,2% en séance. En effet un article de Bloomberg a laissé entendre que l'attitude hostile manifestée de prime abord par le ministre de l'Economie était plutôt une façon de gagner du temps pour mieux négocier, plutôt qu'un refus définitif.
Dans l'autre sens Crédit Agricole qui cherche a acquérir un acteur étranger, en l'occurrence italien, a perdu 1,74%. Credito Valtellinese (Creval), que le groupe français souhaite racheter, a fait savoir certains de ses actionnaires jugent insuffisant le prix de 10,50 euros par action offert par la banque française. Du reste, le cours de Bourse est désormais supérieur à ce niveau, a souligné le conseil d'administration de la banque transalpine.
Parmi les autres classes d'actifs, l'euro reculait modérément à -0,11% à 1,2146 dollar. S'appréciant de 5,96% à 39.468 dollars, le Bitcoin revenait ainsi en vue de son récent pic historique.
Le Brent perdait 0,64% à 55,70 dollars, tandis que le WTI limitait son repli à -0,13% à 52,84 dollars, dans le sillage d'une révision en baisse des perspectives de l'Energy Information Administration sur la demande de pétrole. L'administration américaine table sur un rebond la demande mondiale de 5,6 millions de barils par jour cette année, par rapport au point bas touché l'an dernier (92,2 millions de barils par jour en moyenne), au lieu de 5,8 millions de barils envisagé le mois précédent.