(BFM Bourse) - Le CAC 40 cède encore du terrain à la Bourse de Paris ce mercredi à la mi-séance. Les investisseurs sont inquiet des déclarations des dirigeants de Goldman Sachs et JPMorgan sur une potentielle récession aux Etats-Unis. Sanofi tire toutefois l’indice vers le haut.
Le CAC 40 est bien parti pour enchaîner une quatrième journée dans le rouge. A la mi-séance, l’indice phare de la Bourse de Paris abandonne 0,4% à 6.661.03 points.
Le marché est grippé par les déclarations peu réjouissantes sur la conjoncture des dirigeants des grandes banques américaines. Lors d’une conférence organisée par le Wall Street Journal, David Solomon, le directeur général de Goldman Sachs, a estimé qu’une récession aux Etats-Unis était une possibilité "très, très raisonnable".
Le banquier a également évalué à seulement 35% la probabilité d’un "atterrissage en douceur", c’est-à-dire un scénario où les hausses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) ne provoqueraient pas une récession.
La Chine relâche un peu la pression
Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, lui a fait écho en déclarant à CNBC que la chute de l’épargne des ménages causée par l’inflation pourrait faire "dérailler l’économie" et aboutir à une inflation "douce ou dure".
A côté de ces déclarations peu engageantes, la Chine, elle, desserre l’étau. Le pays a annoncé un allègement général des règles sanitaires, apportant un sérieux coup de canif à sa politique zéro-Covid. La Chine abandonne ainsi l’obligation faite aux personnes positives ou présentant des symptômes légers d’être placées dans un centre de quarantaine. Le recours au confinement sera par ailleurs réduit.
Décision de justice favorable à Sanofi
Du côté des valeurs, le CAC 40 est porté par Sanofi qui gagne 6% à la suite d’un jugement favorable sur le Zantac en Floride, dossier qui concerne d’autres grands groupes pharmaceutiques.
Airbus de son côté cède 2,6%, après avoir abandonné son objectif de livraisons pour l’exercice 2022.
Kering accuse la plus forte baisse du CAC 40, pâtissant d’un abaissement de recommandation de la part d’UBS d’achat à neutre.
Euroapi plonge de 15%, après avoir abaissé ses objectifs annuels à la suite de la suspension d’une partie de sa production en Hongrie.
L'action Cybergun bat en retraite
Du côté des plus petites capitalisations, Biocorp bondit de 25% grâce au feu vert de l’autorité sanitaire américaine à la commercialisation de son dispositif pour les stylos d’insuline.
Cybergun s’effondre de 35%, le distributeur de répliques d’armes pour le loisir ayant annoncé un nouveau financement dilutif via l’émission d’obligations remboursables en actions (ORA) assorties de bons de souscriptions en actions (BSA). Les porteurs de ces ORA-BSA seront libres d’apporter leur titre à une fiducie chargée de convertir en actions les ORA puis de les céder sur le marché.
Sur les autres marchés, l’euro prend 0,3% face au dollar, à 1,05 dollar. Les cours du pétrole évoluent peu. Le Brent de mer du Nord pour livraison en février est stable à 79,33 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York s’adjuge 0,2% à 74,34 dollars le baril.