(BFM Bourse) - Particulièrement en forme lundi, le CAC 40 a poursuivi sa hausse bien qu'à un rythme nettement plus modéré, soutenu cette fois par le compartiment technologique à l'image de Worldline ou Capgemini.
Au lendemain de sa meilleure séance (+2,08%) depuis novembre 2020 -peu ou prou le départ du "bull market" actuel- la Bourse de Paris est restée soutenue par les perspectives de reprise économique mardi, même si l'élan s'est quelque peu atténué. Après avoir ouvert sans direction et changé plusieurs fois de tendance dans la matinée, le CAC 40 a finalement repris le cap de la hausse, s'adjugeant à la clôture 0,37% à 5.924,97 points, dans un volume de transactions de 4 milliards d'euros.
Au moment où se vidaient les salles de marché des gestions parisiennes, la tendance à Wall Street était soutenue par un vif rebond des valeurs technologiques, soit plus de 3% de progression sur le Nasdaq Composite et 1,8% pour le S&P 500 (dont les principales capitalisations sont souvent celles du Nasdaq). Le Dow, avec un biais plus traditionnel malgré tout, se contentait de +0,8%.
Ce regain d'appétit pour les technologiques (Tesla, Nvidia ou Apple par exemple) s'expliquait notamment par une stabilisation des taux obligataires, à environ 1,55% de rendement sur le dix-ans américain.
L'activité toujours inférieure de 5% à son niveau pré-Covid
Côté statistiques, en France, 320.200 emplois ont été détruits en 2020 dans le secteur privé, soit une baisse de 1,6%, avec un recul modéré de 0,1% au dernier trimestre, selon l'estimation définitive de l'Insee. "L'emploi salarié se situe ainsi à un niveau comparable à celui de fin 2018. Il s'agit de la première baisse en fin d'année depuis 2012", commente l'institut. Le PIB français devrait en outre s'inscrire "en légère hausse au premier trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent" mais le niveau d'activité rester inférieur de 5% à son niveau pré-Covid (soit en février et mars 2020), selon la Banque de France. Pour l'année en cours, la croissance de l'économie française sera "au moins égale à 5%", a par ailleurs avancé mardi son gouverneur, François Villeroy de Galhau, une indication qui miroite avec le relèvement par l'OCDE de sa prévision de croissance mondiale.
Du côté des valeurs, si la perspective de l'approbation finale d'un vaste stimulus budgétaire américain (1900 milliards de dollars) a profité aux cycliques et industrielles sur les dernières séances, le compartiment technologique est reparti de l'avant ce mardi. Le palmarès du marché parisien a ainsi fait la part belle à Worldline (+3,3%), Capgemini (+3,15%) ou Dassault Systèmes (+2,7%).
Les bancaires et les foncières à la peine
De l'autre côté du palmarès, les valeurs recherchées au cours des dernières séances (et plus largement depuis la découverte des vaccins et la rotation sectorielle que cela a engendré) rendent une partie de leurs gains récents, à l'instar des bancaires (-2,7% pour Société Générale, -1,5% pour Crédit Agricole et -1,2% pour BNP Paribas) ou des foncières (-2,3% pour URW, -2,8% pour Klépierre).
Parmi les plus petites valeurs, Carmat a flanché de 8,6%après avoir mené à bien une nouvelle augmentation de capital de 55 millions d'euros, moyennant une décote de 13,4% sur le cours précédant la fixation du prix. Méconnu, le spécialiste madrilène (mais coté sur Euronext Paris) du marketing digital Antevenio s'est envole de... 72% (au lendemain d'un bon de 12,8%) dans le sillage de sa publication annuelle.
Au lendemain d'une séance agitée qui a porté le baril de Brent à plus de 70 dollars pour la première fois depuis près de deux ans (avant de revenir à moins de 68 dollars dans la soirée), les cours pétroliers redescendaient encore, sur fond d'apaisement des craintes concernant d'éventuelles perturbations de production en Arabie saoudite. En fin de journée, le baril de Brent cédait ainsi 0,54% à 67,87 dollars quand celui de WTI abandonnait 1,06% à 64,36 dollars.
Enfin, sur le Forex, la monnaie unique rebondissait depuis un plancher de près de quatre mois, à 1,1887 dollar (+0,35%).