(BFM Bourse) - La tendance reste hésitante à Paris. Le CAC 40 clôture une nouvelle fois en baisse et cette fois-ci sous les 7400 points. Vallourec était recherché après ses résultats trimestriels quand Elior a subi les foudres des investisseurs après avoir déçu sur ses prévisions de marge.
Depuis plusieurs séances, la Bourse de Paris manque clairement d'entrain. Et la séance du jour confirme cette tendance. Anesthésié, le CAC 40 recule de 0,09% et repasse sur le fil, sous les 7400 points à 7399,44 points.
A Wall Street, l'humeur des marchés est teintée d'un optimisme prudent. Les investisseurs expriment un timide espoir sur un éventuel accord entre républicains et démocrates concernant le relèvement du plafond de la dette américaine. Les indices américains pointent en légère hausse, variant entre 0,3% et 0,4% à la clôture des marchés européens.
Pourtant, aucun accord n'a pu être trouvé à l'issue d'une réunion mardi soir. Une autre rencontre doit avoir lieu cette semaine, pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis le 1er juin.
"Néanmoins, il ressort de cette réunion qu'elle a été positive, qu'un accord bipartite peut encore être conclu pour éviter un défaut, et que le processus de négociation s'est amélioré avec le président Biden nommant des responsables pour travailler directement", explique Patrick O'Hare de Briefing.com, cité par l'AFP.
C'est dans ce contexte que plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed) se sont exprimés mardi. Et le ton a été "dans l'ensemble, du côté 'hawkish (restrictif)'", souligne Deutsche Bank. Loretta Mester, la présidente de la Fed de Cleveland, a par exemple jugé que les taux n'étaient pas encore en territoire suffisamment restrictif tandis que Thomas Barkin, le président de la Fed de Richmond a de son côté déclaré qu'il était "confortable" avec des hausses de taux, s'il apparaît que cette décision est la plus judicieuse et nécessaire.
Ce qui évidemment ne ravit pas des marchés convaincus que la dernière hausse de taux de la Fed opérée au début du mois doit être la dernière.
Vallourec en forme, Elior inquiète
Sur les valeurs, Vallourec termine en hausse de 8,55% après avoir publié des résultats trimestriels nettement supérieurs aux attentes.
Elior de son côté s'est effondré de 22,8% après avoir encore souffert de l'inflation au premier semestre de son exercice 2022-2023, qui sera clos en septembre prochain. Le spécialiste de la restauration collective a abaissé sa cible de rentabilité opérationnelle, tablant désormais sur le bas de la fourchette précédemment communiqué, de 1,5% à 2%.
Ubisoft limite son repli à 1,1%. L'éditeur de jeux vidéo a comme prévu publié des résultats annuels mauvais mais a aussi livré des indications de revenus décevantes pour son premier trimestre allant d'avril à fin juin, et suggérant qu'aucun jeu AAA ne sera lancé sur cette période.
En hausse de 7,3% la veille, Lumibird a progressé de 5,3% toujours porté par son projet d'acquisition des filiales italienne et américaine de la société transalpine Prima Industrie.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,3% face au dollar à 1,0830 dollar. Et le pétrole rebondit de plus de 2%. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet avance de 2,1% à 76,47 dollars le baril tandis que le WTI coté à New York avance de 2,2% à 72,45 dollars le baril.