(BFM Bourse) - À la veille d'une coupure de quatre jours avec le Vendredi saint et le lundi de Pâques, la Bourse de Paris a donc clos la semaine dès ce jeudi en parvenant à remonter de 0,72%, engrangeant ainsi un léger gain hebdomadaire.
Grâce à un rebond de 0,72% à 6.589,35 points jeudi, le marché parisien a bouclé une semaine écourtée avec un bilan médiocre mais positif (+0,63%), tandis que ni le début de la saison des trimestriels ni la réunion de politique monétaire de la BCE n'ont vraiment permis de donner une impulsion forte dans un sens ou dans l'autre.
La Banque Centrale Européenne s'est pour l'instant abstenue de se joindre à la procession des banques centrales qui relèvent leurs taux pour tenter d'enrayer l'inflation (au cours des heures précédentes, ses homologues du Canada et de Corée du Sud ont augmenté leurs taux, après la Fed le mois dernier). Schématiquement, Christine Lagarde s'est contentée de "donner rendez-vous aux opérateurs de marché au mois de juin – c'est à ce moment-là qu'un calendrier plus précis concernant le durcissement monétaire et la hausse des taux pourrait être dévoilé", résume William Gerlach, directeur d'iBanFirst pour la France.
Le luxe à la hausse
La séance était donc la dernière avant une coupure de quatre jours, le Vendredi saint étant pour des raisons devenues obscures fermé en Bourse, tandis que le lundi de Pâques est à la fois un jour férié officiel et un jour de fermeture des marchés (sauf Wall Street qui ferme aussi vendredi mais rouvre dès lundi).
Relativement animé, avec finalement 3,6 milliards d'euros traités, le marché parisien a surtout été porté par un retour de balancier du secteur du luxe: alors que les investisseurs avaient pris prétexte d'un ralentissement des ventes de cognac Hennessy pour sanctionner la veille les ventes trimestrielles de LVMH, ils ont ce jeudi salué celles d'Hermès qui a de fait nettement dépassé les attentes du consensus (même si c'était aussi le cas de LVMH...) et l'action du sellier est remonté de 2,7%, entraînant aussi Kering (+1,4%) et LVMH (+0,9%).
L'euro au plus bas depuis 2020
Sur Publicis, une progression organique de 10,5% des revenus trimestriels a finalement été saluée par une progression de 1,8% du cours, tandis que Vétoquinol a chuté de 11%, un trimestre globalement en ligne mais moins dynamique qu'attendu en Europe incitant Oddo BHF à réduire son avis de surperformance à neutre. Les comptes (semestriels car exercice décalé) d'OVH ont conduit le spécialiste français du cloud computing à relever ses objectifs de chiffre d'affaires, mais sans toucher son objectif de marge d'Ebitda, et le titre a perdu 5,4%.
La biotech nantaise Valneva a joué les vedettes une nouvelle fois après que l'agence britannique du médicament (démentant les prédictions lancées à la légère par le ministre de la Santé du pays six mois plus tôt...) a délivré son feu vert à l'administration du vaccin VLA 2001 contre le coronavirus, le premier en Europe reposant sur la technologie classique du virus entier inactivé et adjuvanté. Le titre a gagné 9,9%.
Les cours pétroliers connaissent un certain reflux, après avoir touché un sommet de près de quinze jours, en repli de 0,83% à 107,88 dollars en ce qui concerne le Brent, soit 103,24 dollars (-0,97%) pour le WTI. Sur le marché des changes l'euro flanchait de 0,88% à 1,0796 dollar à la suite de la conférence de la BCE, soit un plus bas niveau depuis mai 2020.