(BFM Bourse) - La Bourse de Paris évolue peu ce lundi alors que les rares opérateurs présents jaugent encore la menace Omicron. Dans ce contexte, les valeurs "covido-compatibles" sont recherchées, tandis que les valeurs technologiques sont délaissées.
À l'entame de la dernière semaine de l'année, traditionnellement calme sur les marchés alors que de nombreux investisseurs sont en vacances, les opérateurs optent pour la prudence au sortir d'une solide performance hebdomadaire (+2,31%) ayant ramené le CAC proche de son pic annuel - et historique. Vers 12h40 ce lundi, le principal baromètre du marché tricolore affiche ainsi une variation anecdotique (+0,06% à 7.096 points), dans un volume de transactions à peine plus fourni que celui de vendredi, 460 millions d'euros ayant changé de mains à ce stade.
Outre-Atlantique, où Wall Street est restée fermée vendredi pour la veille de Noël, les contrats à terme préfigurent une ouverture pratiquement stable, malgré l'annulation de plusieurs milliers de vols dimanche aux Etats-Unis alimentant les craintes des investisseurs quant aux conséquences économiques du variant Omicron sur la reprise économique. Si les places de Francfort et Milan ont également rouvert leurs portes aujourd'hui, la Bourse de Londres est en revanche fermée jusqu'à mercredi.
"Cette semaine sera soit un festin, soit une famine, avec peu de choses entre les deux", résume Jeffrey Halley, analyste d'Oanda, dans sa note matinale. "Soit on observera de violents mouvements intrajournaliers sur les titres avec la faible liquidité en raison des fêtes, soit la volatilité restera plate", explique-t-il.
Si de nouvelles études britanniques ont indiqué qu'Omicron mènerait à moins d'hospitalisations, sa fulgurante propagation dans le monde fait craindre des restrictions ou des désorganisations dans les économies à court terme. En France, l'exécutif est désormais mobilisé pour transformer le "pass sanitaire" en "pass vaccinal" qui conditionnera l'accès à certains lieux à trois doses de vaccins (les deux doses initiales plus celle de rappel), après que la barre des 100.000 nouveaux cas en 24h a été franchi ce samedi 25 décembre, ce qui constitue un record.
Valneva, Novacyt et Biosynex en vedette
Cette nouvelle flambée pandémique profite en premier lieu aux "valeurs Covid" de la cote tricolore, parmi lesquelles le fabricant d'auto-tests Biosynex (+8,3%) ou la biotech franco-autrichienne Valneva à l'origine d'un vaccin contre le Covid (+5,2%). Le spécialiste de la fabrication et la commercialisation de produits de diagnostic in vitro Novacyt flambe aussi (+7,9%), de même que le champion des produits médicaux à usage unique (gants, blouses, etc.) Euromedis (+7,5%).Parmi les plus grosses valeurs, Sartorius (+2,7%), Boiron (+2,3%) ou Eurofins Scientific (+1,7%) sont également recherchées.
Les annulations de vols pèsent en revanche sur les cours du brut (-0,2% à 75,6 dollars pour le baril de Brent peu avant 13h) et par ricochet sur les valeurs du secteur, Schlumberger cédant notamment 1,9%. ADP souffre aussi (-1,5%).
Les valeurs technologiques sont également à la peine, Worldline (-1,9%) occupant la dernière place du palmarès de l'indice phare à la mi-journée, tandis que STMicro cède également 1%.
Rare actualité du jour: la confirmation, par le groupe Gorgé, de la remise d'une offre indicative non engageante pour le rachat de la société iXblue spécialisée dans les centrales inertielles (instruments utilisés en navigation, en complément des GPS), ce qui permet au titre du groupe actif dans la robotique civile et militaire de prendre 4,3% à 13h.
Sur le marché des changes, enfin, la monnaie unique recule de 0,08% face au billet vert à 1,1308 dollar.