(BFM Bourse) - L'indice phare CAC 40 s'affiche une nouvelle fois proche de l'équilibre lundi matin, après s'être laborieusement hissé de 0,5% sur l'ensemble de la semaine écoulée. L'actualité reste soutenue sur le front des projets d'introduction, mais beaucoup moins sur le reste de la cote.
Après le rennais AMA vendredi, le grenoblois Spartoo a fait part ce lundi matin de son projet d'introduction en Bourse - et selon nos informations d'autres annonces devraient tomber dans les jours à venir. En forçant un peu le trait, l'animation vient surtout des rangs des entreprises ambitionnant d'arriver sur le marché, alors que la séance en ce lundi matin se révèle à nouveau très calme. À l'image d'un CAC 40 qui se contente de grappiller 0,09% vers 12h15, à 6.521,80 points, dans de minces volumes (530 millions d'euros).
"Pour le marché, l’ancrage offert par les banquiers centraux des pays développés, et au premier chef la Fed, de maintenir une politique monétaire accommodante reste un moteur important dans le prise de risque, car elle assure la stabilité des taux d’intérêt à long terme à des niveaux relativement bas", observe Sebastian Paris Horvitz, de La Banque Postale Asset Management.
Le rapport sur le marché de l'emploi américain de mai, ressorti en dessous des attentes, alimente la prise de risque en entraînant les taux longs à la baisse, souligne le directeur de la recherche de LBPAM. "Les marchés prennent au mot la Fed qui juge qu’il est encore nécessaire de maintenir un soutien extrême à l’économie tant que le marché de l’emploi n’a pas approché les caractéristiques qui prévalaient avant la crise, soit une situation proche du plein emploi". Or tant que la Fed maintient son cap, le marché suivra, juge-t-il. "Cette dépendance à ce stade de la reprise est dangereuse mais c’est une réalité".
Au sein du CAC 40, peu de variations significatives émergent. Michelin (+1,65%) emmène le palmarès à la suite du relèvement de l'objectif d'UBS à 150 euros, suivi de Stellantis (+1,4%) qui poursuit une séquence haussière impressionnante. Saint-Gobain monte sur la troisième marche du podium, là aussi à la faveur d'une note d'UBS : la banque helvète a revu son objectif de cours à 63,50 euros.
Sur le SBF 120, c'est Edenred (+3,4%) qui profite d'un avis favorable, celui de Deutsche Bank passé à l'achat avec pour objectif 53,50 euros.
Sur le reste de la cote, après l'OPA sur Foncière Lyonnaise vendredi, une autre société fait l'objet d'une offre de son actionnaire majoritaire, cette fois-ci Tessi. Le cours flambe de 34% pour se rapprocher du prix de 172 euros (coupon exceptionnel attaché) offert par Pixel Holding.
De belles et discrètes sociétés industrielles telles qu'Exel (+6,7%) ou Thermador (+3,7%), sans actualité particulière, se retrouvent également en vue.
Les cours pétroliers se replient modérément après l'envolée des quinze derniers jours, le contrat à terme sur le Brent cédant 0,65% à 71,42 dollars et le WTI 0,6% à 69,20 dollars.
Au chapitre des devises, l'euro glisse de 0,05% à 1,2161 dollar, tandis que les cambistes n'attendent aucun signe de décélération du soutien monétaire de la Banque Centrale Européenne lors de la réunion qui se tiendra jeudi.