(BFM Bourse) - L'indice parisien a repris le chemin de la hausse, ce lundi 4 août. La tendance a été portée par des anticipations de baisses des taux de la Fed après la publication de mauvais chiffres de l'emploi américain vendredi dernier.
La Bourse de Paris est parvenue à faire oublier aux investisseurs un vendredi maussade qui s'était traduit par une chute de près de 3% du CAC 40. Ce lundi 4 août, l'indice vedette parisien s'est quelque peu remobilisé, rebondissant de 1,14% à 7.632,01 points.
La séance de vendredi avait représenté un cocktail explosif combinant des résultats d'entreprises décevants et un climat d'aversion au risque provoqué par l'alourdissement des droits de douane américains sur certains pays (Canada, Suisse). Pour couronner le tout, le bureau du travail américain et des statistiques a publié des chiffres de l'emploi décevants, assortis de sévères révisions à la baisse pour les deux mois précédents.
Une baisse des taux de la Fed dès septembre?
"Ensemble, ces révisions montrent que l'emploi en mai et juin a été inférieur de 258.000 à ce qui avait été annoncé précédemment, ce qui suggère que le marché du travail pourrait se refroidir plus rapidement que prévu initialement", explique John Plassard de Cité Gestion.
Après cette déception, le marché commence à anticiper des baisses de taux de la part de la Réserve fédérale américaine. "Ces signaux faibles pourraient bien inciter la Réserve fédérale à assouplir rapidement sa politique monétaire", écrit John Plassard.
Selon Deutsche Bank, la probabilité d'une baisse de taux de la Fed en septembre, telle qu'anticipée par le marché, a augmenté à 87% vendredi, contre 40% avant la publication du rapport américain sur l'emploi.
Par ailleurs, "la démission vendredi de la gouverneure de la Fed, Adriana Kugler, offre au président Trump l'occasion de nommer un nouveau membre au conseil d'administration. Cette personne pourrait être préparée à succéder au président Powell ou, à tout le moins, représenter un autre votant favorable à une politique monétaire accommodante", explique Deutsche Bank.
Du côté des droits de douane, le président américain Donald Trump a indiqué lundi qu'il entendait augmenter "significativement" la surtaxe sur l'Inde si celle-ci continue d'acheter du pétrole russe.
"L'Inde n'achète pas seulement d'énormes quantités de pétrole russe, elle revend ensuite une grande partie de ce pétrole sur le marché pour réaliser d'importants profits", a dénoncé le président américain. "C'est pourquoi je vais augmenter considérablement les droits de douane payés par l'Inde aux États-Unis", a-t-il indiqué dans une publication sur son réseau social Truth.
Air France-KLM propulsé par Barclays
Du côté des valeurs, Air France-KLM a bondi de plus de 14% porté par un relèvement de recommandation de la part de Barclays. L'établissement a souligné la bonne dynamique d'Air France grâce à son exposition à la catégorie "premium" sur la clientèle loisirs.
Bonduelle, de son coté, a gagné 9,5% après avoir fait état d'une dynamique vigoureuse en Amérique du Nord sur le dernier trimestre de son exercice 2024-2025.
Airbus a repris 1,90% soutenu par Jefferies qui voit désormais l'action Airbus grimper de plus de 30% et celle de Safran (+2,6%) de plus de 20%, dans une note consacrée aux groupes de son univers de couverture dans le secteur de l'aéronautique-défense.
Sur les autres marchés, l'euro perd 0,2% face au dollar à 1,1569 dollar. Le pétrole recule. Le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord cède 0,55% à 69,29 dollars tandis que celui de septembre sur le WTI coté à New York redonne 0,65% à 66,89 dollars le baril.